Belle Art Avenue (Best Art Vinyl 2016)

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Finis les jeunes prépubères du rock anglais, le duo évolue maintenant comme un couple de crooners à rendre jaloux Eddy Mitchell et Jacques Dutronc. La classe se retrouve tant bien dans leurs tenues pastels, leur démarches chaloupées, la treizaine de morceaux très enlevés (un peu trop ?) mais une constance ; leur amour des femmes. Et celle d'Everything..Expect n'est autre que Tina Turner sous l'oeil avisé de Jack Robinson. Un plaisir de voir la fougue de cette diva dans ses plus grandes heures. Gageons que le troisième épisode de leur trilogie expose encore un magnifique modèle des sixties car ici les couleurs (le précédent était en noir et blanc), la pose, le dynamisme, bref tout fonctionne.
En attendant, la pochette proposé par Jack Robinson remporte la 1ère place du podium.

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http://neoprisme.com/wp-content/uploads/2016/01/david-bowie-blackstar-vinyle.jpg Ultime œuvre du Major Tom, cette étoile noire particulièrement sobre sur l'édition classique révèle toute sa splendeur et sa noirceur pour l'édition vinyl. Comme une prémonition du funeste événement qui arrivera peu de temps après, l'astre moribond de Jonathan Barnbrook laisse entrevoir le disque tout de noir, lui aussi. Un travail simple, efficace et qui fait office de somptueux testament artistique. Une deuxième place pas déméritée.

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Jonathan Zawada (le monsieur qui a aussi fait le Flume de cette année) signe cette magnifique photo-manipulation qui sied à ravir pour l'album enivrant de Mark Pritchard et clot ce podium. On regrettera une fois de plus l’absence de lettrage même si il faut bien l'avouer l'image n'en est que plus mise en avant. On jurerait être devant une capture d'écran du jeu From Dust avec une composition surréaliste qui mêle ciel, terre et mer. De quoi accompagné 16 morceaux qui défient les lois de l'apesanteur grâce notamment à la présence en guest de Thom Yorke ou encore Bibio qui donne de la voix.

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Les Red Hot reviennent avec un album très peu inspiré qui sent la fatigue et la vieillesse artistique. Et c'est Kevin Peterson qui se colle à la peinture. Si si, rapprochez-vous un peu, c'est une peinture. Et plus étonnant encore, les 4 membres du groupes sont représentés (oui c'est Chad l'ours). Pas ultra ouf comme résultats final mais l'image reste bien en tête, et c'est l'important comme d'habitude;

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Eits (parce que les longs noms ça va 5 minutes) continuent leur odyssée du post rock instrumental. Ils font fait appel à Jacob van Loon à propos duquel ils parlent dans une interview pour Vice et visiblement ils ont été surprise du résultat. Si je trouve que dans l'ensemble la peinture est très passe partout force est d'admettre qu'elle résume bien une musique presque mathématique, dense, mais pleine de fureur et d'espoir.

Cadeau Bonus : le making of qui fait peur https://www.youtube.com/watch?v=_SZeNby6mP0

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99 cents vaut bien ses 19 euros. La machine à tube pop qu'est Santigold n'a rien perdu de son talent naturel et sans créer de vagues, elle arrive à nous faire une fois de plus chavirer. Haruhiko Kawaguchi est le responsable de cette mise sous plastique, un art dans lequel il excelle. Comme l'a dit Santigold elle même, tout dans la vie est un produit y compris les gens et les relations. La voici donc tel un produit de consommation discount parmi tant d'autres alors que son talent est pourtant inestimable. Une belle collaboration entre les deux artistes en tout cas qui allie comme il faut, fond et forme.

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Petite Rihanna est désormais bien grande. Elle maitrise son style sur le bout des doigts, hélas ce dernier est dans la pure veine de la pop commerciale qui se fait actuellement. Seul éclair de génie, une reprise à l'identique de Tame Impala. Chapeau l'artiste.
Pour le côté visuel, la Barbadienne a fait appel à Roy Nachum déjà habitué aux mélanges de Noir et Blanc et de monochrome. Ici, le délire arty est poussé jusqu'à inclure un poème en braille, le résultat final n'est pas désagréable et s'éloigne un peu des traditionnels portraits (coucou @Pinkerton ).

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Éreintant comme un de ses films, le nouveau Oizo ne laissera pas tout le monde indemne. L'electro dans son état le plus pur et abstrait. Avouez qu'il aurait été difficile de choisir autre chose que ces 64 pixels symbolisant un Flat Eric inimitable (et devinez qui l'a dessiné ?).
Un monochrome pour la suite ?

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Un mauvais James Blake reste un bon album mais tout de même. Pour son 3ème essai, le britannique reste dans sa zone de confort et peine à surprendre. 17 morceaux pas tous indispensables mais qui ont le mérite de faire du bien aux oreilles, et surtout un excellent featuring avec son poto Bon Iver (le grand absent de cette compétition d'ailleurs). James Black innove par rapport à Overgrown tout en restant très proche de la pochette de celui-ci : toujours vétu d'un grand blouson noir, sa silhouette est-cette fois-ci dessiné, et pas par n'importe qui, Quentin Blake. Un illustrateur plus orientée jeunesse qui a ici noirci ces aquarelles pour coller au mieux à l'univers de James (aucun lien de parenté btw). Une illustration splendide bien sur suivi par tout un tas d'autre pour la communication autour de l'album. Un partenariat étonnant mais qui fonctionne.

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Pas de morts cette fois-ci mais juste une séparation. Le duo irlandais après 8 ans de bons et loyaux services livre son ultime chant du cygne. Un album que n'aurait pas renié Hotline Miami : sombre, organique et paradoxalement si mécanique. Le feu d'artifice pop signé Michael Robinson est personnellement mon gros favori de l'année. Je suis tombé amoureux des travaux du gars qui, plus que les couleurs, expérimente énormément sur l'abstraction, le lo-fi et les lumières. Rien de très original par les temps qui courent mais il le fait avec brio et Advancement m'a envouté avant même la première écoute.

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2016 a commencé avec Blackstar et se conclue avec You Want It Darker. Non, rien ne rendra cette année plus heureuse et l'heure n'est pas à la fête. Lunettes de soleil ambrées, clope à la main et chapeau feutrée noir, Leonard Cohen respire la classe pour sa toute dernière représentation. Il aurait été dommage de finir sur la pochette "particulière" de Popular Problems. Adam Cohen a su capturé toute l'essence de son père dans un cliché qui avec l'ajout du cadre noir nous renvoie volontiers à Edward Hopper.

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On passera très vite sur la musique (qui est ma foi bonne), et le visuel de la pochette signé David Rudnick (un peu moins bon à mon goût et surtout très peu lumineux/contrasté) pour en venir à ce qui fait l'originalité du bousin : c'est grattable. Est-ce la petite particularité qui fait que le vinyl est sélectionné ? Je ne l'espère pas, mais en tout cas il faut saluer l'initiative. Libre à vous donc, si vous avez acheté la version collector de gratter le visuel pour dévoiler, ben pour ne rien dévoiler justement, c'est tout blanc derrière. Oui bon c'est p'têt pas si fou que ça en fait.

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Et tout commença bien à 10:56. Deux petites minutes de calme, une voix qui nous susurre à l'oreille et une mélodie planante. Le réveil pour la suite de l'album est aussi brutale que le début était apaisant. Oscillant toujours entre du bon gros métal bien baveux et des petits moments de grâce avec la voix de Caro Tanghe, Rheia surprend. Il surprend d'autant plus qu'il y a cette pochette trompeuse. Un album d'éléctro ? Pas de bol cette photo de main prise par Teroen Mylle dans un tissu trempé (à moins que ce ne soit autre chose) mélange habilement la douceur d'une composition claire et épurée avec un aspect organique dérangeant. Bref, juste ce qu'il fallait pour illustrer la musique du quator belge.

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Fille cachée de Christine and The Queens et La Roux (avec FKA Twigs en tatie), Shura se décide enfin à pondre un album en bonne et due forme. Pure produit hipster de son état (ce n'est pas une critique, juste un constat de la part d'un mec en bonnet et lunettes), la jeune britannique ne fait pas dans l'originalité folle pour toute la campagne visuelle mais le résultat est là. Le mélange de dessins (Louise Pomeroy) et de photographies (Andrew Whitton), déclinable à l'envie est très bien mis en valeur par la composition du portrait qui donne un air mélancolique et imposant à l'artiste.

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Les 4 gus de Brooklyn reviennent pour un 5ème album innocent, qu'on pourrait presque qualifié de paresseux et qui ne transcendera pas par sa pochette. Jamais mieux servi que par eux-même, c'est encore Andrew Savage, le leader du groupe, qui se charge de l'illustration. Pas de réelle performance humaine à proprement parlé mais un côté je je-m’en-foutiste qui colle bien aux 14 morceaux que le père DeMarco n'auraient pas renié.

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http://www.godisinthetvzine.co.uk/wp-content/uploads/2016/01/26181.jpg
Réedition de l'album de 1996 : TYATSO n'a pas vieilli d'un poil et remplit toute la nostalgie qu'on peut avoir pour le rock-punk british. Pas facile de ne pas céder aux affres du vintage pour la pochette made by Scott King aussi et nous voici donc face à une vieille Audi et une toute aussi vieille Jepp prêtes à être gazés de l’intérieur. Pas morbide pour un sou, la sobriété de l'ensemble passe plutôt bien et même si on comprend que l'objet n'est pas de première fraicheur, l'envie d'écouter est là.

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Devonté Hynes nous avait pas mal surpris avec la pochette de Cupid Deluxe qui aura au moins eu le mérite de retenir la rétine pour un sacré moment. Ici la photographie est plus professionnelle, plus picturale, plus intime. On la doit à Deana Lawson, une photographe au style assez tranché, qui crée ici une scène de vie de tout les jours saisissante. Loin des canons du rap system, les personnages inspirent ici un peu de pitié et de compassion. Une belle composition de l'image pour un bel album qui prend son temps, multiplie les thématiques sociales et n'oublie pas de multiplier les expérimentations.

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La typo, le choix des couleurs, la composition fournie et florale, tout laisse à penser qu'on a à faire à un groupe 100% psyché. Et honnêtement, l'album commence comme si. Sauf que K 2.0 cache bien son identité très folk gentillette derrière des apparences faussement pêchues. Il n'empêche que la formation menée par Crispian Mills fête ses 20 ans depuis le tout premier K mais ne fait pas l'affront de parodier son propre visuel. Beaucoup plus moderne (c'est normal en 20 ans), K 2.0 s'apprécie en plein écran tant il fourmille de détails malheureusement bien invisibles à la taille dont vous pouvez l’apercevoir sur SC. C'est surement là le plus grand défaut de l'illustration de Kate Baylay qui a un pur style graphique. Le talent n'empêche pas d'avoir des impératifs dans une industrie musicale où paradoxalement, de plus en plus de promotion graphique et faîtes autour d'un album alors que celui-ci se dématérialise de plus en plus (ne perpétuant alors plus l'art des pochettes de CD). Heureusement ce concours nous rappelle que les vinyls ont toujours la côte et permettent un retour en force des beaux et grands visuels.

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Avec un nom de groupe qui renvoie à Dante, une pochette rétro et un nom qui laisse rêveur on s'attend à du classique, ou au mieux de la gentillette folk. Et il y en a dans Foreverland mais il y a tellement d'autre choses que ce serait un péché que de se retenir d'écouter l'album. Si l'album est inspiré par le peintre autrichien Gustav Klimt, le collage de Matthew Cooper (Caribou, Arctic Monkeys, Franz Ferdinand etc...) , lui, lorgne vers des années beaucoup plus récentes et américaines. Un résultat divin contrairement à celui de How Can You Leave Me on My Ow, un des singles visant à promouvoir l'album dont je n'oserais même pas mettre un aperçu dans ses lignes. Ça part direct au 9ème cercle de l'enfer.

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Les vainqueurs de 2013 reviennent tenter leur chance. Il faut dire que Big TV était merveilleusement coloré, dense et bien décliné pour les singles (un critère qui me tient à cœur tant il montre la cohésion d'un artiste). Le groupe délaisse la figure emblématique (?) du cosmonaute pour plonger dans les méandres du labyrinthe intérieur. Encore une fois parfaitement décliné pour les singles, l'illustration symbolique et abstraite entièrement réalisée par Markus Bagå, ne manque pas de couleurs pêchues même si elle laisse croire à un album un peu psyché alors qu'il n'en est rien.

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Des combinaisons de mots comme Arc Iris ou Moon Saloon appellent forcement à l'onirisme ou au moins à une certaine forme d'abstraction visuelle.Si la musique du trio venu de Providence (ça ne s'invente pas) est somme toute conventionnelle, le visuel est dans la pure lignée de toute cette mode du collage (le dernier Coldplay étant surtout l'apogée du truc) qui a donné du bon et du moins bon. Heureusement ici avec Julien Pacaud on est dans le bon avec un beau contraste du rouge au bleu et suffisamment peu d'élément pour ne pas perturber la lecture de l'image.

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Dans la plus pure tradition de la techno minimaliste, Plaid déploie une douzaine de morceaux à la simplicité parfois presque agaçante et redondante. Le genre de musique qui irait parfaitement à un jeu vidéo SF au moment de rentrer dans le bar/discothèque/lieutropcool d'une planète étrangère. Le visuel ne ment donc pas sur le contenu avec des triangles, partout, partout. Forcement quand c'est The Designers Republic qui est en charge de l'illustration et qu'on voit leur précédents travaux très designs et épurés il n'y a pas de surprises. Malheureusement ce genre de résultat ne sera pas bien mémorable au bout de plusieurs années et on lui préfèrera un Born in The Echoes moins industriel.

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Si vocalement et musicalement parlant on pense à toute une tripotée de groupes des années 90/2000 (ce qui n'est pas forcement un compliment en 2016) la photo m'a pas mal fait pensé à Further des Chemical Brothers. De là à dire que ce serait une version swede, je ne me permettrais pas ce jeu de mot douteux. Blague à part, même si le visuel de Lucy Ray à de quoi être impactant le vide qui est accordé avec un simple dégradé miroir entre bleu et noir nuit un peu à l'ensemble. Bref tout comme l'album, ça ne restera pas mémorable.

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Best Art Vinyl a beau s’intéresser à un panel que l'on pense bien assez conséquent de concurrents il n'en reste pas moins qu'à la sortie, la cinquantaine de vinyles sélectionnés sont plutôt homogènes. Du rock indé par ici, de la pop par là, un peu d'éléctro pour saupoudrer le tout. C'est normal car les gros poids lourds de l'industrie musical (indé ou non) peuvent se permettre de faire appel à des bons artistes plasticiens et que ce sont ces genres qui en général amènent à des visuels susceptibles de plaire au plus grand nombre. Alors que prenez le métal par exemple. Je n'ai pas pour habitude de faire dans le cliché facile mais malheureusement bon nombres de groupes du milieu n'ont pas un sens de l'esthétisme qui plairait au plus grand nombre. Les gars d'Oranssi Pazuzu ont pourtant joué la carte de la sobriété avec l'aide de Andrea Petrovicova. Pas de textes, une photo abstraite au possible et rien qui ne laisse deviner la descente aux enfers à venir. Quoi que si, on aurait pu se douter que dans cette caverne sordide, le bout du tunnel ne serait en aucun cas salvateur. C'est peut-être les notes psychés qui apportent à cet album de black metal sa petite originalité que l'on retrouve à travers un visuel surprenant et terriblement angoissant. Pour oreilles avertis.

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Un peu simpliste me direz-vous ? Oui. L'amour, la haine. Un cœur à moitié brisé mais après tout, ce n'est pas si dramatique que ça. Cette lune imposante signée Yousef, qui cache un Ying/Yang est accompagné du choix du noir et blanc sobre pour un chanteur qui livre un second album tout en simplicité avec quelques bons moments de bravoure dont la première (longue) chanson Cold Little Heart. Tout est lié qu'on vous dit.

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J'avais un peu peur en lançant le bousin, parce que le groupe légendaire de Ska fête ses 40 ans et que la longévité rend parfois les artistes un peu pâteux. Il n'en est rien, Can't Touch Us Now se laisse bien écouter. Plus facilement qu'il ne se laisse voir en fait. Une jaquette chorale comme tant d'autres mais avec une utilisation du collage très hasardeuse. Je ne saurais que vous renvoyer vers Jonquil-Point of Go ou Oberhofer-Time Capsules II. Que ce soit dans le choix des couleurs ou de la composition, ici, je ne suis vraiment pas fan du boulot de Paul Agar.

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L'habit ne fait pas toujours le moine c'est sur. Et en voyant débouler cette illustration numérique de Aaron Gresham à mi chemin entre onirisme et divination je ne m'attendais pas à voir arriver la soul toujours aussi belle de St Paul & The Broken Bones. Le contraste du jaune au bleu, le fond étoilé pas cheap et la déclinaison en gravures dorées pour les singles sont autant d'arguments qui fond de cette pochette une des très bonnes élèves de cette année. L'aspect presque mystique qu'elle renferme n'est pas forcement présent dans les titres de l'album (très beau au demeurant) si ce n'est dans les 3 interludes Crumbling Light Posts. Et des éclats de lumières, il y en a bien plus que trois.

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††† Justice revient avec sa mythique croix. Après une première version un peu simplette, puis un monolythe tout de granit vêtu, la cuvée 2016 de Charlotte Delarue assume à 100% le côté rétro du duo. Un de mes favoris de ce concours qui arrive à encore une fois bien décliner un visuel pourtant attendu. En grand amoureux des couleurs je ne peux que m'incliner devant cette effusion d'essence à moins que ce ne soit quelque substance plus farfelue. Les prêtres de la french touch bien loin des tubes dansant de leurs débuts n'ont rien perdu en qualité en effectuant comme ont pu le faire les Daft Punk auparavant, un virage plus marqué vers la musique chill. Vivement la prochaine croix.

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La force tranquille. Après plus de 10 ans d'absence, le collectif australien revient (comme une avalanche ?) avec une heure de sonorités extrêmement fraiches, poétiques et terriblement belles. Un délice plein de douceur illustré pour une fois au mot prêt par Gen Kay. Des fleurs et de la couleur qui représentent bien ce long trip entre LSD et enfance sucrée. Un poil simpliste peut-être mais au moins l'identification est direct. Il y aurait aussi à redire sur le choix des couleurs mais après une écoute de l'album, à quoi bon râler ?

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Faut-il forcement une jaquette minimaliste pour de la musique ambiante ? A cela Biosphere répond non. La photographie de Sergei Prokudin-Gorsky est, certes, épurée mais fournit néanmoins plusieurs éléments d'analyses. Et surtout il y a cette femme au centre, fantomatique, qui viendra hanter votre écoute d'une heure d’errance musicales à moins que ce ne soit que de simples complaintes venues d'outre tombes. Je conseille cette très bonne critique http://ombresurlamesure.com/biosphere-departed-glories/ qui revient pas mal sur le contexte de l'album et aide à comprendre la démarche artistique qu'on retrouve sur la photo. En tout cas le résultat pris à part est magnifique, les contrastes fonctionnent bien et voilà un visage qu'on est pas prêt d'oublier.