D. W. Griffith : Naissance et explosion d'Hollywood

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Les Aventures de Dollies représente le premier film de Griffith et une oeuvre historiquement importante notamment dans sa construction. Sans que ce soit vraiment surprenant, c'est plutôt bien rythmé avec des aspects intéressants, à l'image de la direction d'acteur, et des séquences innovantes, comme celle du tonneau.

https://www.youtube.com/watch?v=1CyJRT1zONw

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Edgar Allan Poe est un court-métrage guère intéressant où Griffith met en scène la vie du poète de manière rapide et aucunement innovante. En sept minutes, il n'a malheureusement pas le temps de dire grand chose, ce qui se ressent assez vite, et l'oeuvre perd clairement en intérêt.

http://www.youtube.com/watch?v=Zsc-BQG5yqo

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Il met ici un scène un joueur donnant une pièce à une sans-abri endormi dans la neige qui ne s'en rend même pas compte. Sans être transcendant, ça n'en reste pas moins un jolie court-métrage où Griffith montre déjà qu'il maîtrise les ficelles de la dramaturgie.

http://www.youtube.com/watch?v=pjwEx1Q7N1w

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Court-métrage de D.W. Griffith datant de 1909, "La Villa Solitaire" nous fait suivre un gang de malfaiteur qui éloigne le père de son domicile pour le cambrioler. Quelques bonnes idées (la famille attaquée de l'extérieur) mais un ensemble un peu trop brouillon pour totalement convaincre.

https://www.youtube.com/watch?v=75rBS0tu9kc

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Griffith met en scène l'histoire d'un médecin qui laisse sa fille malade pour aider un voisin qui l'est encore plus, malgré un état qui s'aggrave pour sa fille. Si ce n'est pour la curiosité de découvrir les prémices du cinéma de Griffith, voire les premiers rôles de Mary Pickford, ce court-métrage n'est guère mémorable.

https://www.youtube.com/watch?v=ks2e22FeNhg

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Griffith met en scène l'histoire d'un duc qui, jaloux, fait emmurer sa femme et son amant dans une chambre de son château. Griffith n'est pas encore le grand réalisateur qu'il sera par la suite et malheureusement, "The Sealed Room" souffre de problème de rythme, voire même de réalisation où il n'enchaîne que des plans fixes. Si le film recèle de quelques points intéressants, ça reste insuffisant pour dépasser le cadre de simple curiosité.

https://www.youtube.com/watch?v=FAQkiPVDo50

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Première collaboration avec les deux sœurs Gish, Dorothy et Lillian et notamment cette dernière, avec qui il fera un nombres impressionnant de courts-métrages puis films par la suite, à l'image de "Intolérance" ou "A Travers L'Orage". Ici il livre un court-métrage sympathique et captivant où il met en scène l'attaque d'une maison alors que les filles y sont toujours.

https://www.youtube.com/watch?v=BVSFlSxNvLg

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The Musketeers of Pig Alley permet à Griffith d'expérimenter et de se lancer dans le film de gangster, jouant assez bien avec le scénario et les différents lieux, avec en particulier un final mémorable, où la brutalité laisse place à la douceur. Tout n'est pas toujours moral, mais ça n'en reste pas moins passionnant, on prend un vrai plaisir à suivre cette histoire, rapidement rythmé par un Griffith inspiré et de bons comédiens.

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Avec The New York Hat, Griffith propose une oeuvre assez sympathique autour des commérages, des mœurs d'une époque ou encore de l'éducation ou du deuil. Rapidement rythmé, on prend un malin plaisir à suivre cette histoire légère, portée par une inoubliable Mary Pickford ainsi que quelques séquences mémorables.

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Griffith propose une très intéressante oeuvre autour d'un hôpital psychiatrique et de la folie, dont la séquence la plus forte sera celle d'introduction. Tout n'est pas parfait, mais le sujet est assez passionnant pour que le court-métrage devienne captivant, avec des comédiens parfaits pour les rôles proposés.

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David W. Griffith propose avec The Mothering Heart une petite oeuvre assez réussie autour de l'adultère, où il joue bien avec l'aspect théâtral pour mieux créer une ambiance dramatique, avec notamment une dernière partie mémorable. Il se montre surtout efficace derrière la caméra, présentant assez vite les personnages et créant une atmosphère prenante, où il met l'amour pur face à l'argent et l'adultère, et montre bien à quel point cela peut détruire les âmes humaines, le tout en étant servi par de bons comédiens et en particulier la jeune Lillian Gish.

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Malgré son aspect novateur et quelques points passionnants, difficile de ne pas ressentir la lourdeur d'un propos qui réécrit négativement l'Histoire, et c'est dommage car c'est une belle fresque, bien rythmé et passionnante dans sa première partie.

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Intolérance est une nouvelle démonstration du génie de Griffith, novateur sur bien des points et sachant créer une atmosphère, des personnages forts ou encore de l'émotion, faisant de son cinéma un art intemporel, qu'on ne cessera pas d'admirer.

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Si on peut regretter un certain manque de cohésion et une partie Guerre qui n'est pas à la hauteur, Cœurs du monde n'en demeure pas moins une oeuvre remarquable, bénéficiant de toute la maestria d'un Griffith sachant créer une ambiance forte tout en sublimant les sœurs Lillian et Dorothy Gish.

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En mettant en scène Le Lys brisé, Griffith propose un jolie et émouvant mélodrame, où il sublime une histoire simple, un plaidoyer contre l'intolérance et un magnifique cadre, le tout étant emmené par une fabuleuse et magnifique Lillian Gish.

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Derrière ce titre français mal traduit et peu convaincant se cache une très belle oeuvre de Griffith qui s'avère, à l'image de sa muse, attachante et délicate et, sans atteindre la puissance ses plus grandes oeuvre, ni la réputation d'autres de ses films, mérite totalement que l'on s'y arrête.

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On fêtera bientôt les 100 ans de ce film et il n'a rien perdu de sa force, ni de son immense puissance dramatique. Griffith met en scène sa magnifique muse Lillian Gish qui fait, à travers son visage, ressortir toute l'émotion de son personnage tandis qu'il magnifie son récit via son montage, sa réalisation ou encore sa reconstitution.

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Griffith mêle ici son sens de la reconstitution et sa maîtrise du mélodrame pour livrer un film abouti de bout en bout, touchant, magnifique et dont l'émotion ressort des personnages et enjeux. Et rien que pour ça, on peut lui pardonner sa propagande et sa réappropriation faussée de l'histoire de France. Sa muse Lillian Gish est à nouveau magnifique, tout comme sa sœur Dorothy.

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Si dans l'ensemble ce biopic semble trop dicté, voulant mettre en place toute la vie de Lincoln sans en avoir le temps et manquant de vraie puissance dramatique, il n'en reste pas moins efficace et intéressant sur plusieurs points. Après cela, le talentueux Griffith ne tournera plus qu'un film en 1931 et mourra en 1948 dans l'indigence, laissant derrière lui un formidable héritage ainsi qu'une immense empreinte dans l'histoire du cinéma.