H.P. LOVECRAFT et le cinéma

Nous tenterons ici d'établir un lien entre LOVECRAFT et le cinéma, en quoi adapter l'auteur n'est pas chose aisé, et pourquoi bien peu ont réussi.

Liste de

2 films

créee il y a environ 9 ans · modifiée il y a environ 9 ans

La Malédiction d'Arkham
6.7

La Malédiction d'Arkham (1963)

The Haunted Palace

1 h 25 min. Sortie : 3 juin 1970 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique

Film de Roger Corman

Le Blog Du Cinéma a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

(...) Le premier film directement inspiré d’une de ses œuvres. The Haunted Palace, renommé LA MALÉDICTION D’ARKHAM dans l’une des seuls traductions de titres françaises plus fidèle au film que l’originale, est donc l’adaptation de L’Affaire Charles Dexter Ward, la plus longue nouvelle écrite par le maître du fantastique. Portant le nom d’un fameux poème d’Edgar Allan Poe pour des raisons commerciales, Lovecraft n’ayant acquis sa renommée que plus tard, le long-métrage de Roger Corman se veut ainsi déjà témoin de l’influence d’un auteur dont la réputation et les écrits commencent à se diffuser, sans qu’il ne soit pour autant bankable tant ses textes s’éloignent des standards hollywoodiens et de ce qu’on a l’habitude de voir au cinéma. De plus, la nouvelle est intéressante car, en plus d’être une pièce maîtresse dans l’oeuvre de Lovecraft, elle synthétise globalement tout ce qui pourrait gêner un metteur en scène dans son travail d’adaptation. Très dense, s’étalant sur presque 200 ans et jouant beaucoup sur les ellipses, L’Affaire Charles Dexter Ward accorde de plus autant d’importances à différents personnages majeures dont les histoires se mêlent et s’influencent sur des siècles à travers les Etats-Unis, mais aussi en Europe. La variété des lieux et l’aspect gigantesque de cette nouvelle peut décourager de nombreux metteurs en scène, d’autant plus qu’elle est emplie d’indicible et d’innommable chers à Lovecraft dès qu’il s’agit de présenter l’horreur. Il me semble donc important de traiter de son adaptation filmée lors d’une première critique, afin de comprendre l’enjeu et les astuces mises en place par Roger Corman, mais également de s’intéresser aux qualités cinématographiques indéniables de LA MALÉDICTION D’ARKHAM (...)

Le reste, sur Le Blog du Cinéma
http://www.leblogducinema.com/dossiers/dossier-lovecraft-louis/partie-2-critique-la-malediction-darkham/#PFv3PruUqqokodAt.99

L'Antre de la folie
7.5

L'Antre de la folie (1995)

In the Mouth of Madness

1 h 35 min. Sortie : 8 février 1995 (France). Épouvante-Horreur

Film de John Carpenter

Le Blog Du Cinéma a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

(...) John Carpenter avait de l’or entre les mains lorsqu’il s’est lancé dans la réalisation de L’Antre de la Folie. Jouissant d’une reconnaissance certaine, qui lui permet de se lancer dans des projets plus personnels, il concrétise cet avantage par un film majeur, et d’une intelligence folle à tout les points de vue. Nous l’avions vu précédemment, les films adaptés des nouvelles de Lovecraft ne font souvent qu’effleurer la portée des écrits, volontairement parfois, c’est le cas de Re-Animator notamment. Mais ici, le cinéaste fait un choix absolument cohérent ; pas de mention de Lovecraft, pas d’adaptation d’un texte particulier, pas de citations de lieux ou objets cultes de l’auteur comme Arkham ou le Necronomicon. Ce qui intéresse John Carpenter, c’est l’essence de ce qu’est Lovecraft. C’est ce qu’il y a entre ses mots. C’est cet indicible terrifiant, décalé, qui vient bouleverser une réalité en y introduisant une folie progressive. Le réalisateur réussit le tour de force de mettre en scène ce qui ne peut pas être filmé. Il y a dans chacun de ses plans, dans chaque regard et chaque situation, la sensation qu’enfin on capte l’indescriptible que s’emploie à suggérer l’auteur aussi fréquemment. Il est difficile d’exprimer par de simples mots la façon dont John Carpenter parvient à happer le spectateur dans un univers malsain où se mêle la réalité et l’innommable, tout juste peut-on affirmer que la sublime réalisation du maître de l’horreur y joue sans doute une énorme part. Le monde est en pleine destruction, la logique en pleine déconstruction, la caméra devient une fenêtre vers une réalité cauchemardesque dépassant de loin toute idée de rationalisation. Comme dans la majorité des nouvelles de Lovecraft, la rencontre avec les forces occultes va pousser à une folie consciente, pour celui qui a vu ce que les Hommes ne devraient jamais voir. John Trent est campé par un Sam Neill impressionnant, naviguant entre plusieurs dimensions tout en jouant de manière assez vague pour perdre le spectateur comme se perd le personnage. Une caractérisation fort bien pensée et retranscrite à l’écran ; ainsi, on s’attache au héros sans pour autant perdre de vue qu’il n’est guère qu’un prétexte pour que John Carpenter nous entraîne dans son village fantôme absolument terrifiant, et filmé d’une main de maître (..)

Le reste sur Le Blog du Cinéma
http://www.leblogducinema.com/critiques/partie-4-critique-lantre-de-la-folie/#7xPvbEsH1ascOFO4.99

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