Journal de lecture - 2014

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Fini le 4 janvier.
Lu pour le programme de Lettres Modernes 2014 de l'ENS Lyon.
Ai bien mieux aimé que le "Tristan et Iseult" de Béroul, qui m'avait ennuyé l'année dernière.
Je ne connais pas assez la littérature du Moyen-Âge. A creuser.

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Lu le 4 janvier.
C'était la troisième pièce que je lisais de Koltès. Encore une fois très différente. Ici, poésie pure, le symbole fait rage. Comme beaucoup de "pièces littéraires" de cette époque, il faut relire pour appréhender les tenants et les aboutissants, toutes les possibilités de lecture offertes par le poème dramatique.

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Fini le 5 janvier.
Je sens venir les remarques narquoises : "Ah, monsieur se dit sérieux et lit du Michel Onfray !"
Après avoir feuilleté ou écouté une partie des autres, c'est le premier tome que je lis en intégralité. J'y ai pris beaucoup de plaisir.
Mais bon, le problème majeur d'Onfray reste qu'il ramène les auteurs à lui, et les triture en tout sens pour les mettre dans son système. Et, notamment ici pour Érasme et Montaigne (et pire pour Nietzsche dans le reste de son œuvre !), il prend le petit bout de la lorgnette et oublie toute la puissance de l’œuvre, qui le dépasse largement.

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Lu le 5 janvier, dans le train pour Paris.
Troisième recueil de pièces-poèmes d'Heiner Müller que je lisais.
Début difficile, mais rentré dedans, cela devient rapidement superbe.

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Fini le 9 janvier.
Relu pour le programme de Lettres Modernes de l'ENS Paris.
Plus je le lis, plus je le trouve fabuleux.

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Lu le 10 janvier, en allemand.
Premier recueil de Celan que je lisais de bout en bout.
La construction est excellente, la richesse aussi. Un chef-d'oeuvre, alors que je suis d'habitude peu convaincu par les recherches dans l'obscur (Mallarmé, Valéry, Bachmann...) ; cependant pas mon préféré.

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Fini le 19 janvier, pour les révisions de philo sur le thème "Art et vérité".
La première partie, "La choséité de l’œuvre", m'insupporte un peu. Mais les deux suivantes sont fabuleuses.

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Lu dans la soirée du 24 janvier.
Ma pièce contemporaine préférée avec "Hamlet-machine" d'Heiner Müller et "Incendies" de Wajdi Mouawad.

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Fini le 25 janvier.
Dernier recueil de Saint-John Perse que je n'avais pas lu. Sans doute mon préféré.

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Terminé le 3 février.
Il fallait que j'entame une lecture méthodique de Kafka, après avoir virevolté ça et là dans des extraits ces dernières années.
Des hauts et des bas. La nouvelle éponyme est splendide, ainsi que "Un artiste du jeûne" et "Joséphine la chanteresse".

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Lu le 16 février.
Oui, c'est la honte d'avoir attendu si longtemps pour lire ce chef-d’œuvre. En fait, j'avais plusieurs fois tenté de le lire, mais le livre me tombait des mains au bout de dix pages. Il m'aura fallu du temps avant d'apprécier Beckett ; mais ce qui est fait est fait.

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Terminé le 18 février.
Artaud dans son temps, cherchant désespérément dans le Mexique post-révolutionnaire une solution à la faillite de l'Europe.

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Lu le 22 février.
Dans la même veine que la poésie russe du début de siècle (Blok, Tsvetaeva, Akhmatova).
J'aime bien, sans plus.

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Terminé le 25 février.
Excellent roman.

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Lu le 25 février.
Moins pire que ce à quoi je m'attendais, étant donné que cette pièce est la moins appréciée par les critiques et par Racine lui-même.
Il faut dire que les œuvres sur Œdipe et sa descendance m'intéressent particulièrement. Et j'ai un faible pour les tragédies où tout le monde meurt.
Mais ce n'était pas transcendant non plus.

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Lu le 26 février.
Voilà Racine comme je l'aime le moins. J'aurais trouvé ça passable sans les deux dernière répliques, que je trouve quelque peu ridicules. Alexandre, comme Britannicus, est d'une fadeur sans fond, qu'aucun personnage ne vient compenser.
Les vers sont certes plus beaux que dans "La Thébaïde", mais Racine est loin du niveau poétique d'Andromaque, sa pièce suivante.

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Lu le 26 février.
Généralement les comédies classiques m'ennuient, Aristophane comme Plaute et jusqu'à Molière. C'est évidemment beaucoup mieux quand c'est représenté.
Là, je déjouais l'ennui en imaginant comment mettre en scène pour que ce soit drôle. Mais il y a pire.

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Lu le 27 février.
"Voilà sans contredit la tragédie la plus faible de Racine." Voltaire est donc d'accord avec moi, ou l'inverse.

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Fini le 6 mars.
Mon quatrième livre de Heiner Müller. Et encore plus l'envie de tout lire.
Très grand chef-d’œuvre.

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Lu le 7 mars.
Ma quatrième pièce de Koltès. Celle-ci n'est pas la meilleure. Mais bon, c'est sympathique quand même.

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Fini le 13 mars.
Le rire d'Aristophane est vraiment magnifique.

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Fini le 22 mars.
Je me réservais l'oeuvre "polémique" de Nietzsche pour la fin (ayant lu la plus grande part du reste), celle où il est le plus violent.
Finalement, j'aime bien, sans que ce soit mon préféré. Un pamphlet incisif qui étaye de nombreuses critiques contre la religion, dans la verve de Voltaire (pour qui il a toujours eu de l'admiration), avec le style incomparable de Nietzsche.

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Fini le 26 mars.
Le poète au travail, dans sa recherche de mots et d'impression. J'adore les deux premières sections, puis la passion retombe, mais la fin du recueil pose de bonnes problématiques.

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Fini le 27 mars.
C'est la période de Nietzsche que j'aime le moins (88-89), mais il faut avouer que c'est absolument génial.

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Fini le 28 mars.
Ses problématiques ne sont pas les miennes, et on en fait peut-être un peu trop, mais Mallarmé est sans conteste un immense poète.

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Fini le 28 mars.
Ma grande découverte de l'année. Ce que Sponde arrive à faire faire à l'alexandrin est incroyable. Je le classe chez les maîtres aux côtés de Baudelaire. Déjà mon poète baroque préféré.

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Terminé le 3 avril.
L'histoire de la littérature se divise entre ceux qui adorent Rabelais, et ceux qui le détestent. Je penche plutôt du premier côté.

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Terminé le 5 avril. (Lu dans la langue originale.)
Peu d’œuvres atteignent une telle élévation.

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Terminé le 6 avril.
Livre fondateur. J'aime beaucoup le romantisme noir.

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Terminé le 10 avril. (Lu en allemand.)
Très belle pièce, œuvre majeure de la littérature allemande, qui fait la deuxième pierre à l'édifice du Sturm und Drang, après "Les souffrances du jeunes Werther" de Goethe.
J'aime beaucoup l'ambiance shakespearienne, la vivacité et la beauté de la prose.