Les longs morceaux répétitifs qui m'entrainent dans des endroits incroyables

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Alors ici c'est la fin du monde dans un paisible chaos. Le climax qui commence à 5:35 nous explose littéralement à la gueule. Cette pulsation résolue s'entoure petit à petit d'une masse de bruit, de larcens, de choses ultra vibrantes et physiques, couette de l'apocalypse qui vient nous recouvrir alors que les guitares crient une détresse doucement lancinante. Il y a un espèce d'équilibre entre puissance et flou qui me fout complètement à plat à chaque fois que je l'écoute.

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Ca tangue jusqu'à 3:09 puis ça s'envole dans la trotosphère puis stratosphère puis la mésosphère puis la thermosphère puis peut être bien l'espace, même. les subtiles évolutions sont complètement maitrisées et hypnotisent grave avec ce tempo superbement lent. J'ai eu l'eargasm en écoutant ce morceau en phase de présommeil (dans un bateau, c'est pour ça que je disais que ça tangue) quand le cerveau est à mi-chemin entre éveil et repos et que la lourdeur des paupières ouvre à la transe.

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Ca c'est le boléro de l'apocalypse, une marche vers la fin de la route, mais la grande différence avec Earthmover c'est qu'ici il n'y a pas de détresse, seulement de la fatalité et des bombes nucléaires. Un vrai cataclysme, qui m'a exterminé pendant un bon moment lorsque je les ai entendus en live. D'ailleurs ils n'ont pas parlé du tout pendant le concert, ce que je trouvais un peu dommage au début, mais à y repenser, parler aurait cassé de la magie et du sens à leur musique.

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Le Simon Postford, monsieur qui se cache derrière le nom d'Hallucinogen, aussi membre de Shpongle et de Younger Brother, est un type bien. LSD fut son premier succès populaire. Je crois qu'en goa/psy trance un bon morceau ça doit être synonyme de bon voyage. Il faut qu'il y ait une impression de flottement, de mélange de vapeurs colorées, de ballade dans le cosmos et dans sa propre tête, avec ou sans drogues. Et ce morceau est un peu mon emblème de tout ça. -adjectif dithyrambique-

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Ce morceau c'est la pluie, la terre mouillée et parfois l'asphalte mouillée (moins sexy mais il faut être réaliste, je me ballade la plupart du temps sur du bitume). Je me demande souvent comment les musiciens font pour trouver des mélodies aussi simples mais tellement évocatrices.

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Quand j'écoute une musique à vocation cathartique, souvent je serre les muscles de mon visage pour avoir l'impression de mieux réceptionner l'énergie émotionnelle. Là on peut le faire pendant 11 minutes 34, c'est fatiguant mais ça vaut le coup. Ce morceau c'est une espèce de plainte apitoyée (comme tout Converge, mais c'est pour ça qu'on les aime !!) qui fonctionne incroyablement bien après une rupture par exemple, pour faire sortir la tristesse.

"I want out
Out of every awkward day
Out of every tongue tied loss"