Cover Top des films découverts en 2015

Liste de

360 films

créee il y a environ 9 ans · modifiée il y a plus de 8 ans

Voyage au bout de l'enfer
8.3
1.

Voyage au bout de l'enfer (1978)

The Deer Hunter

3 h 03 min. Sortie : 7 mars 1979 (France). Drame, Guerre

Film de Michael Cimino

SpaceTiger7 a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

C'est un chef-d'oeuvre. "The Deer Hunter" est déjà, et c'est une prouesse, le plus grand film sur la Vietnam, et bien plus encore. Le film est scindé en 3 phases bien distinctes : avant, pendant et après.
Cimino cherche à expliquer et comprendre la genèse du patriotisme chez l'Américain Moyen. La première phase s'inscrit comme une tentative d'explication des influences culturelles, sociales et familiales qui forgent la psychologie, les comportements, la manière de penser, etc. On sent plus que jamais l'influence du cadre socio-culturel sur ces hommes (volonté d'émancipation pour certains, d'aventures pour d'autres, ou question de fierté), les motifs sont nombreux, diversifiés et Cimino les expose avec une maestria visuelle, émotionnelle et sonore (la scène du mariage est extraordinaire) éblouissante. La deuxième phase, c'est le Vietnam, l'Enfer Vert. Cimino montre l'Horreur brute, fait monter avec des cadres très serrés la tension dans des parties de roulettes russes follement intenses. Rien ne nous est épargné, des horreurs du conflit, du contexte politique au Vietnam. La dernière partie est la synthèse d'un ensemble, en plus d'être totalement déchirante. Le traumatisme physique et psychique des soldats résultant de l'inhumanité du conflit est frappant, chacun à leur manière ils se reconstruisent avec ce qu'ils ont. Accepter son handicap, sa solitude, sa douleur est la première étape. Les différents personnages nous expose toute leur fragilité, leur incapacité à se comporter "normalement", tout est affaire de dérèglement, dans les gestes, les comportements, le sexe, l'amitié et même la chasse aux cerfs.
La scène finale, bouleversante, c'est la réunion de cette communauté autour des valeurs américaines, inculquées depuis l'enfance qui ne cesseront jamais de les poursuivre, jusqu'à leur mort (et qu'ils transmettront à leur tour).
D'une tension inégalable, d'une émotion à fleur de peau, d'une violence sans précédent, d'une richesse impressionnante, "The Deer Hunter" est un film total, sur la famille, l'amitié, la vie, la mort. Un chef-d'oeuvre absolu.

La vie est belle
8.2
2.

La vie est belle (1946)

It's a Wonderful Life

2 h 10 min. Sortie : 28 juillet 1948 (France). Drame, Fantastique

Film de Frank Capra

SpaceTiger7 a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film merveilleux...On retrouve l'idéalisme et l'optimisme fervent de Capra dans cette fable sur le don de soi, la solidarité, l'abnégation. Et c'est en montrant dans une réalité alternative un monde aux antipodes de ses idéaux que Capra redonne au réel sa beauté et son plus beau jour. C'est inventif, c'est poétique, c'est émouvant, c'est grand.
James Stewart est immense, Donna Reed est sublime, Lionel Barrymore est pourri mais pas assez pour détruire la magie de Noel, la magie de ce chef-d'oeuvre.
Un acte de foi en l'humanité, c'est assez rare de nos jours, et on ne peut s'en lasser.

Le Locataire
7.6
3.

Le Locataire (1976)

2 h 06 min. Sortie : 26 mai 1976. Drame, Thriller

Film de Roman Polanski

SpaceTiger7 a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Polanski ou le génie pour mettre en images la folie.
Première chose qui frappe dans ce film, c'est l'uniformité du décor parisien complètement grisâtre, on se croirait presque dans "Le Samouraï" de Melville.
Ce décor grisâtre sied justement parfaitement au film, à cette dégradation physique qui va aussi se refléter dans cet appartement miteux. Comme dans Rosemary's Baby et Répulsion, la folie naît de l'auto-destruction, du fantasme et de la perte de contrôle mais surtout de la paranoïa et de l'acharnement des voisins. Trelkovsky est un personnage maladroit, un brin gaffeur et très introverti. Il n'est pas inadapté à la vie en société mais il est tout de même replié sur lui-même. La proie est alors facile. Polanski y va par petites touches, il distille petit à petit un mystère grandissant, l'atmosphère se faisant de plus en plus étouffante. Maître du huis-clos, Polanski enferme Trelkovsky dans sa folie, peu à peu le personnage se replie sur lui-même et se barricade. Il perd toute relation sociale et tout contact avec le réalité. Polanski s'amuse également tout au long du film à distiller plein d'éléments qui accentueront la paranoïa du personnage (les cigarettes, le café) vers la fin. Mais c'est véritablement lors de 30 dernières minutes assommantes que le film culmine, Polanski image la folie de manière inventive, déformation du réel, perte d'identité, perte de contrôle, paranoïa excessive, troubles de la vision. Tout y passe. Comme un Dustin Hoffman dans "Straw Dogs", la candeur et le naturel reservé de Polanski signeront son arrêt de mort. Trelkovsky lutte finalement plus avec lui-même, il s'auto-détruit. Un plongeon sous une voiture, un double saut par la fenêtre ne suffiront même pas...
Le cri final est autant celui de la détresse que celui de la hantise. Génial.

Whiplash
8
4.

Whiplash (2014)

1 h 47 min. Sortie : 24 décembre 2014 (France). Drame, Musique

Film de Damien Chazelle

SpaceTiger7 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une plongée fracassante dans une école de musique américaine. La musique est vécue comme un sacrifice. Sacrifice physique et humain, sacrifice de toute relation sociale, c'est le but ultime. Ultra-rythmé, le film nous entraîne dans une spirale irrémédiable, celle de la recherche de la perfection coûte que coûte.
Superbement monté, le film alterne temps faibles et temps forts avec une maîtrise impressionnante. Chazelle nous plonge dans une spirale de violence tant psychologique que physique qui n'en finit plus et qui culmine dans un final dantesque. Un film brillant,intense et éprouvant qui traite des exigences du haut niveau, de choix vitaux et moraux, des relations maîtres-élèves, dominant-dominé...
Miles Teller est énorme, J.K. Simmons est monstrueux.
2ème meilleur film de l'année.

Rosemary's Baby
7.6
5.

Rosemary's Baby (1968)

2 h 16 min. Sortie : 17 octobre 1968 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Roman Polanski

SpaceTiger7 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Quel film ! Polanski est au sommet de son art !
"Rosemary's Baby" s'ouvre comme un conte avec une musique enfantine. Mais Polanski s'amuse à noircir cela en y instaurant une touche de mystère et un aspect macabre réjouissant. Il s'appuie tout d'abord sur une symbolique forte et la récurrence de plusieurs objets, sa réalisation est fabuleuse et sa maîtrise du huis-clos est impressionnante (l'appartement, la cabine téléphonique), l’oppression et la tension sont constantes.
Polanski livre ici un pur film d'ambiance et de sorcellerie mais le double d'une écriture brillante, qui fait la part belle à Mia Farrow et nous étouffe littéralement avec elle entre claustrophobie et paranoïa. L'écriture est juste parfaite, le mystère et les différents éléments opaques s'éclaircissent tandis que l'angoisse culmine dans un final où Polanski enchaîne les plans iconiques...
Il faudrait aussi parler de l'inventivité formelle et de la créativité dont faire preuve Polanski dans la mise en image des cauchemars, de la direction artistique, de Mia Farrow, de la manière dont Polanski construit son conte mais bon. Juste magistral.
Un conte d'une noirceur totalement réjouissante qui se détourne de la comptine enfantine pour nous plonger dans la folie la plus totale.
Abouti sur tous les plans.

Vice-versa
7.5
6.

Vice-versa (2015)

Inside Out

1 h 34 min. Sortie : 17 juin 2015 (France). Animation, Comédie, Drame

Long-métrage d'animation de Pete Docter et Ronnie del Carmen

SpaceTiger7 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Bon là c'est magique. Des portes s'ouvrent, des mondes s'effondrent, on se lève, on tombe, on se relève, on retombe, etc. C'est un véritable grand huit qui n'en finit jamais, qui est aussi imprévisible que nous le sommes. C'est l'un des plus beaux Pixar, l'un des plus maîtrisés au niveau des ruptures de tons.
Jamais une scène de trop, tout est juste, c'est d'une tristesse et d'une beauté à tomber à la renverse. C'est une aventure intérieure qui touche au firmament de l'humain, dans une pureté et une dureté totale. C'est vivifiant, c'est revigorant, c'est tout un tas d'émotions nuancées, complexes, imprévisibles qui sont mises en avant. C'est un voyage dans la tête d'une petite fille, mais c'est pourtant un film fait avec le cœur.

Funny Games
7.5
7.

Funny Games (1997)

1 h 48 min. Sortie : 14 janvier 1998 (France). Drame, Thriller

Film de Michael Haneke

SpaceTiger7 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Haneke n'est pas un artisan de la violence comme peut l'être un Tarantino. Haneke ne stylise rien, il abat froidement ses cartes. Sans fioritures, juste à l'aide du hors-champ et du plan fixe. Dans la forme, c'est un découpage net de plans qui servent toujours un but précis. Rien n'est superflu dans le cinéma d'Haneke.
Ce qui intérésse le cinéaste à travers ces "Funny Games", c'est d'arracher l'écorce, la façade inhérente à la condition sociale pour n'en ressortir qu'un sentiment brut et primitif tout en gardant ce raffinement faussement naturel. Plein de détails vont dans ce sens, et Haneke joue sur ça en déguisant, en masquant la violence sous l'apparente pureté (le blanc), sous l'apparente innocence et sous tout un tas de manières cordiales et nobles. Parce que comme ses méchants, Haneke est sadique, il a les cartes en mains.
Comme les ravisseurs, il décide de chaque plan, avec minutie, comme les ravisseurs il est maitre des victimes et de l'issue finale. Du coup, on est nous aussi placé dans une position d'infériorité, puisque qu'à aucun moment, le film ne tourne dans le sens des victimes/spectateurs. C'est aussi froid que dérangeant, aussi cruel que rageant. Chez Haneke, la violence imprègne l'écran, elle est suggérée, jamais explicitée car cette violence, c'est aussi celle des rapports humains, hypocrites et faussement aimables.
C'est la violence psychologique et sociale, avant qu'elle soit physique et primitive, et quand les deux se rejoignent et se succèdent, ça donne "Funny Games".

Vidéodrome
7.3
8.

Vidéodrome (1983)

Videodrome

1 h 29 min. Sortie : 16 mai 1984 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction, Thriller

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Cronenberg développe toujours ses obsessions sur les corps et l'esprit. Mais cette fois il le fait puissance 1000 par rapport à ses précédents films.
Déjà parce qu'ici le Mal est clairement matérialisé par un cassette vidéo qui se manifeste comme une tumeur au cerveau. Et comme une tumeur, elle ronge de l'intérieur.
Cronenberg traite également à travers ce film du pouvoir des écrans et des images qui symboliquement se déforment et prennent directement la forme de désirs et de pulsions.
Cronenberg image les fantasmes de Max et sa perception des images qui sont ici plus que jamais source d'interprétation et de fantasmes. Les écrans servent ici de transposition aux fantasmes de Max, ils absorbent littéralement les fantasmes de Max et fonctionnent comme des miroirs de son esprit. Cronenberg nous interpelle sur le pouvoir déviant des images et leur difformité (elles sont plus que jamais source d’interprétations et donc de contradictions). Le rapport aux écrans est passionnant tout comme l'évolution du personnage de Max, sa descente aux enfers n'est finalement illustré qu'en quelques scènes clés qui servent de gradation dans l'horreur et la folie.
La bande son hypnotique d'Howard Shore, la prestation intense de James Woods, le savoir-faire de Cronenberg font le reste. Quand le fond et la forme fusionnent, ça donne "Vidéodrome". Riche, intense et éprouvant.

La Mouche
7.5
9.

La Mouche (1986)

The Fly

1 h 36 min. Sortie : 21 janvier 1987 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Sensationnel ! Cronenberg déploie son registre habituel, cette fois sous la forme d'une histoire d'amour et de mutation.
Un film fantastique passionnant qui prend un tournant violent au bout d'une demi-heure.
S'en suit une dégradation physique terrible, une gradation dans l'horreur brute et dans le dégoût le plus total. Cronenberg traite toujours de ses obsessions charnelles autour de la mutation des corps et des pulsions inaltérables de l'homme. On entrevoit aussi une réflexion sur les limites de la science...Mais au-delà de ça, Cronenberg parvient à recréer une ambiance sublime, effrayante, poétique, et envoûtante. Le score démentiel d'Howard Shore y est pour beaucoup. Le final est magistral et sublime, cruel, répugnant et émouvant.
La cerise sur le gâteau d'un film génial et inoubliable.

Tess
7.2
10.

Tess (1979)

2 h 50 min. Sortie : 31 octobre 1979 (France). Drame, Romance

Film de Roman Polanski

SpaceTiger7 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Magnifique. Fresque de 3h signé Polanski en pleine province britannique au cœur du XIX siècle. La destinée unique d'une femme, forgée par la rudesse de la vie et les désillusions de l'amour. Nastassja Kinski est absolument sublime, une beauté pure et fragile comme on en voit peu. Polanski dirige et filme superbement ses acteurs, en faisant ressortir toute une palette d'émotions, de douleur, d'incompréhensions, de joie, tous les personnages sont terriblement vivants.
"Tess", c'est aussi une oeuvre formellement sublime, la photo et la composition des plans sont hallucinants et évoque le "Barry Lyndon" de Kubrick sorti 3 ans plus tôt.
Polanski maîtrise tout, l'écriture est brillante, Tess étant loin d'être épargnée, tous les personnages morflent et en prennent pour leur grade, à tous les niveaux de la fourberie aristocrate à la cupidité paysanne. Et on ne peut rester indifférent devant cette destinée tragique, devant cette enfance violée, cette beauté écornée, cette vie gâchée, les événements allant crescendo jusqu'à un point de non-retour.
"Tess" est donc un film merveilleux, servi par une réalisation magistrale, une B.O d'enfer, une distribution parfaite, une photographie à couper le souffle ...
Un très grand film poétique, tragique et inoubliable.

Les Demoiselles de Rochefort
7.1
11.

Les Demoiselles de Rochefort (1967)

2 h 05 min. Sortie : 8 mars 1967. Comédie dramatique, Comédie musicale, Romance

Film de Jacques Demy

SpaceTiger7 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Demy réalisait plus que des films, il réalisait des spectacles magnifiques ! Ce film est sans doute l'un des plus beaux au sens propre qui puisse exister. C'est éclatant de couleurs, de (bons) sentiments, de fraîcheur, de joie, de romantisme, de vie tout simplement. C'est dansant, chantant, rafraîchissant, vivifiant, bref c'est un hymne à la joie et aux arts !
Artistiquement et musicalement, c'est un éblouissement total.

Little Big Man
7.8
12.

Little Big Man (1970)

2 h 19 min. Sortie : 31 mars 1971 (France). Western, Historique, Aventure

Film de Arthur Penn

SpaceTiger7 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

La violence, la paix, le repos, la foi, l'aventure, le voyage, la guerre, l'amour, le malheur, le désespoir, la malice et la magie.
En quelques mots, voilà ce que peut évoquer cette magnifique aventure humaine, celle d'un renégat, d'un p'tit gars pas forcément courageux, mais qui avec une bonne dose de chance, va voyager entre les cultures, découvrir le monde tel qu'il est, prendre conscience de la cruauté des hommes, chevaucher des dizaine de femmes, participer à plusieurs guerres, se découvrir plusieurs familles, sans pour autant trouver la paix avec lui-même. Un très beau film, un magnifique acteur, un vrai "Little Big Man".

M le maudit
8.1
13.

M le maudit (1931)

M - Eine Stadt sucht einen Mörder

1 h 57 min. Sortie : 8 avril 1932 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Fritz Lang

SpaceTiger7 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"M Le Maudit" est avant tout un film sur la folie et l'intolérance des hommes, comme l'était "Metropolis".
Fritz Lang à travers un polar d'une noirceur abyssale dénonce la cruauté et l'intolérance des hommes. Un pamphlet qui résonne encore aujourd'hui tant il est universel et intemporel. Une traque insoutenable contre un tueur d'enfants dérangé, Lang exploite tous les éléments de la ville, on ressent la terreur, la paranoïa et l'hystérie à chaque instant.
"M" est également un film très calme pendant une bonne moitié avec ses longs silences d'observations, un contraste puissant avec l'horreur et la rage de la population.
Lang adresse également une critique des institutions (la police, les hôpitaux, les tribunaux), et propose une réflexion sur l'auto-justice et nos droits, nos responsabilités communes en tant que citoyens.
Le final est terrible et crée une dualité extraordinaire, les rôles s'inversent magistralement sous le regard halluciné d'un Peter Lorre sensationnel.
Très grand film.

Les Innocents
7.8
14.

Les Innocents (1961)

The Innocents

1 h 40 min. Sortie : 18 mai 1962 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique, Drame

Film de Jack Clayton

SpaceTiger7 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une oeuvre totale, exploitant remarquablement les possibilités immenses du film de fantômes. Ce qu'il faut mettre en lumière, c'est la candeur et la douceur dans laquelle prend racine l'horreur et la perversion. Clayton infuse aux rêves leurs propres cauchemars dans un ballet horrifique où les secrets les plus inavouables rejoignent les démons de l'âme. Le cinéaste n'hésite pas à invoquer des références antiques, symbole d'une tragédie profonde dépassant le cadre rationnel pour sonder les limites troubles du réel et de l'imaginaire Le génie ici vient autant de la maîtrise de la caméra et des bruitages que d'une ambiguïté indicible laissant un voile discret sur les intentions de chacun et troublant en permanence notre esprit. L'art de créer un cadre anxiogène (parfois même à ciel ouvert) et d'y mêler l'intime,le refoulé, l'inconscient rend ce conte macabre et fou à la fois oppressant (le cinéaste puise dans l'imaginaire fertile de l'enfance) et déchirant (la force d'un amour maternel). Un chef d'oeuvre.

Le Trou
8.4
15.

Le Trou (1960)

2 h 12 min. Sortie : 18 mars 1960. Policier, Drame, Thriller

Film de Jacques Becker

SpaceTiger7 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une histoire d'hommes (ou presque). Filmé dans un souci d'authenticité totale et ce à tous les niveaux, "Le Trou" est un grand film, simple mais pas simpliste. On n'aperçoit pas de grandes prouesses techniques, des thématiques d'une profondeur inégalée, des performances d'acteurs hors-norme (quoique...) et pourtant tout y est. Car Becker sublime chaque détail, tisse entre les personnages une confiance aussi fragile que vitale. "Le Trou" est un film qui tient en permanence sur un fil, ce fil c'est celui de la confiance qui lie chaque homme autour d'un objectif commun. Une démonstration aussi cruelle que fataliste du pouvoir de l'individu sur le collectif. Une leçon de solidarité et de volonté, mais aussi la peinture de la vie carcérale authentique, sensible et impitoyable...humaine tout simplement.
Et une preuve supplémentaire que la musique, ce n'est pas 50% d'un film comme certains le clame.
Modestie et sobriété sont les maîtres mots de ce film.

Psychose
8.3
16.

Psychose (1960)

Psycho

1 h 49 min. Sortie : 2 novembre 1960 (France). Thriller

Film de Alfred Hitchcock

SpaceTiger7 a mis 9/10.

Annotation :

Le premier plan indique tout de suite une chose : Hitchcock nous place dans une position de voyeur. Toute la première partie se concentre sur Janet Leigh, personnage perturbé, en perte de contrôle, à la folie (elle entend des voix...) intériorisée un peu comme Deneuve dans "Repulsion". Le tournant arrive à partir de l'arrivée de Norman Bates, si Hitchcock mise beaucoup sur le dialogue, c'est parce que son personnage intériorise lui aussi cette folie, la cache, la dissimule pour surprendre ses victimes. Et ça laisse également transparaître toute sa fragilité, ses maladresses et son caractère renfermé, asocial. Cloisonné dans son Motel, cloisonné dans sa folie, Bates ne s'exprime que par la substitution maternelle et par la mort, un personnage obsessionnel et maniaque (suffit de voir le nettoyage du meurtre) aussi fascinant qu’inquiétant. Malaise et perversité, horreur et angoisse culminent dans un superbe final. L'aspect psychanalytique est tout sauf chiant et permet de dénouer l’ambiguïté du personnage. Un plan final glaçant, un générique d'anthologie, une musique mythique. Grand moment.

Fantastic Mr. Fox
7.7
17.

Fantastic Mr. Fox (2009)

1 h 27 min. Sortie : 17 février 2010 (France). Aventure, Comédie, Animation

Long-métrage d'animation de Wes Anderson

SpaceTiger7 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :


Fantastique, c'est bien le mot ! Wes Anderson filme divinement bien, avec une précision mécanique. C'est frais, c'est drôle, c'est charmant, inventif, inattendu, émouvant.
Le rythme infernal auquel Wes mène son film n'élude pas les moments de tendresse et d'émotion donnant à ce récit trépidant une âme, un souffle lyrique autant qu'épique.
C'est une aventure humaine avec des renards et c'est une perfection scénaristique et visuelle remarquable qui n'étouffe jamais son récit ou ses personnages, dont les dialogues ciselés et les péripéties échevelées forment une symbiose parfaite.
Du grand art. Et cette B.O 100 % sixites <3

Le Silence des agneaux
8
18.

Le Silence des agneaux (1991)

The Silence of the Lambs

1 h 58 min. Sortie : 10 avril 1991 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Jonathan Demme

SpaceTiger7 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Thriller psychologique intense, viscéral et cérébral, tordu et glauque, vicieux et malsain. Une opposition en forme de combat introspectif et de domination psychique, un film ne se résumant pas à un simple polar, allant bien au-delà des poncifs du genre, Demme réussit l'exploit de fasciner, d'enrichir un mythe, celui du cannibalisme, à travers le prisme d'un fou sanguinaire et raffiné.
Un film qui parvient à toucher aux limites de notre humanité pour questionner notre rapport à la chair, au désir et au corps.
Grand film.

Le Voyage de Chihiro
8.4
19.

Le Voyage de Chihiro (2001)

Sen to Chihiro no Kamikakushi

2 h 05 min. Sortie : 10 avril 2002 (France). Animation, Aventure, Fantasy

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

SpaceTiger7 a mis 9/10.

Annotation :

Miyazaki nous entraîne dans un monde imaginaire, fantasmagorique et merveilleux. On retrouve les bases du cinéma de Miyazaki, avec cette fantaisie et cette insouciance permanente ainsi qu'une confrontation bien-mal loin des standards habituels. On pourrait presque le comparer aux grands Westerns spaghettis, tout est question d’intérêts, il n'y a pas foncièrement de bons et de méchants prédéfinis et les personnages ne sont jamais figés sur leurs positions. Au-delà de ça, Miyazaki fait preuve d'une inventivité et d'une créativité rare pour sans arrêt nous surprendre. La B.O de Joe Isaishi est magique comme d'habitude. Un film d'une générosité et d'une intelligence scènarisitique rare pour le genre, qui évite tous les clichés, propose une satire de la société de consommation habile et continue d'émerveiller.
Un vrai conte enchanteur.

Mauvais sang
7.4
20.

Mauvais sang (1986)

1 h 56 min. Sortie : 26 novembre 1986. Policier, Drame, Thriller

Film de Leos Carax

SpaceTiger7 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"Mauvais Sang" est un film écorché, brut, vide de tout calcul, porté par une fureur de vivre totale. Initié ou pas au cinéma de Carax, on ne peut rester indifférent.
Carax, plus que jamais, puise dans les tripes de ses personnages : répliques du tac-au-tac, spontanéité totale, réactions primaires, brutalité des sentiments.
On ne distingue pas de forme précise, la forme est difforme, les contours sont flous pourtant le cœur du film est limpide, pur. Une seule convergence, l'amour.
C'est parfois un pouvoir, souvent un sentiment, un peu des deux ici puisqu'il tue et fait vivre. Pas de rationalité puisque "Mauvais Sang" est un grand film sentimental, un film où chacun se laisse aller à ses désirs, tout en les restreignant, de temps à autre.
Difficile de mettre des mots sur la fascination qu'exerce ce film, il en émane une énergie incontrôlable, furieuse. Carax éveille et aiguise nos sens, en travaillant avec délicatesse et violence, autour des corps, des formes pour épouser leurs contours.
Juliette Binoche est sublime, comme elle ne l'a jamais été et ne le sera jamais plus.
Brûlant, vivifiant, une fuite vers l'amour aussi destructeur soit-il, aussi violent soit-il, aussi vivifiant soit-il. Absorbant.

Pierrot le Fou
7.2
21.

Pierrot le Fou (1965)

1 h 50 min. Sortie : 5 novembre 1965. Policier, Drame, Romance

Film de Jean-Luc Godard

SpaceTiger7 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une oeuvre hors du temps, hors des carcans, célébrant avec allant et talent des gens cavalant tout en s'aimant, des gens s'envolant pendant un été brûlant.
Fascinant, envoûtant, enivrant, émouvant, déroutant.

Amadeus
7.9
22.

Amadeus (1984)

2 h 40 min. Sortie : 31 octobre 1984 (France). Biopic, Drame

Film de Miloš Forman

SpaceTiger7 a mis 8/10.

Annotation :

Très loin d'être un simple biopic sur le virtuose Mozart, "Amadeus" retrace la rivalité intérieure d'un homme à la fois jaloux et fasciné par son Idole. Une contradiction intense naît de Salieri, profondément admiratif mais obligé de détester son rival. C'est un combat intérieur intense que nous conte Forman, celui d'un homme de l'ombre face au génie. Mozart est présenté comme un excentrique immature totalement en décalage avec les mœurs de l'époque, ce qui accentue la haine de Salieri contraint de s'incliner face à une sorte de "génie médiocre".
Les dialogues sont particulièrement bons et retranscrivent bien les doutes, les complexes et le décalage entre Mozart et le reste de la cour. Forman aligne les scènes d'opéra grandioses portées par une musique grandiose et des acteurs au diapason. La direction artistique de toute beauté et la puissance dévastatrice du récit achèvent le tout. Impressionnant.

Honkytonk Man
7.4
23.

Honkytonk Man (1982)

2 h 02 min. Sortie : 5 octobre 1983 (France). Comédie dramatique, Musique, Road movie

Film de Clint Eastwood

SpaceTiger7 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Oui il y a eu "Gran Torino", l'un des plus grands succès de Clint, et qui s'imposait alors comme un grand film de transmission et d'héritage. Mais bien avant il y a eu ce "Honkytonk Man". Cette ballade au coeur de l'Amérique profonde condense tout Clint, son caractère trempé, explosif et tendre à la fois, son amour pour les grands espaces, pour l'Ouest, pour ses traditions, pour la musique, pour la Country...et pour son fils Kyle, qui interprète ici son tout premier rôle.
Un voyage initiatique sorte de "Un Monde Parfait" adolescent, avec son lot de gueules et de personnages atypiques, son aspect road-movie libérateur (pour le gamin de sa condition), initiatique et rêveur. Une fuite vers la vie pour Kyle, vers la mort pour Clint, mais entre tout ça, un passage de témoin, un instant de partage et d'héritage aussi bref qu'intense. Juste, grave, drôle, doux, violent, un voyage sans retour au bout d'une vie.

Platoon
7.5
24.

Platoon (1986)

2 h. Sortie : 25 mars 1987 (France). Drame, Guerre

Film de Oliver Stone

SpaceTiger7 a mis 8/10.

Annotation :

Stone l'ancien combattant parle de son expérience dans l'enfer Vietnamien. Un film de Guerre au lyrisme et à la beauté tragique, qui n'épargne rien du conflit, de la psychose ambiante, de la folie des hommes. Stone choisit d'axer son film sur le combat intérieur qui anime ces soldats, tiraillés entre l'envie de servir leur pays avec fierté et courage, mais détruits par une Guerre aux proportions qui les dépasse.
Le choix du "bleu" qui va peu à peu se radicaliser et sombrer est payant et le point de vue de Sheen est un peu le nôtre ce qui le rend d'autant plus marquant. Stone passe autant de temps à décrire l'usure et la douleur de cet Enfer sur Terre, qu'il ne le passe à analyser les comportements humains face à la mort et la barbarie. Un combat intérieur pour ces hommes, une lutte de pouvoir et des conceptions opposées, finalement la destruction est avant tout psychologique et intérieure, la lassitude et la douleur s’immisçant en premier lieu dans les esprits. Superbe B.O de Georges Delerue, acteurs au diapason (Dafoe est géant), et une photo de toute beauté, "Platoon" est bien l'un des meilleurs films sur le Vietnam, et sur la folie, la barbarie humaine.

Sur la route de Madison
7.6
25.

Sur la route de Madison (1995)

The Bridges of Madison County

2 h 15 min. Sortie : 6 septembre 1995 (France). Drame, Romance

Film de Clint Eastwood

SpaceTiger7 a mis 8/10.

Annotation :

Au bout de 15 minutes, j'ai su que ça allait être magnifique. Et ça l'a été jusqu’au bout.
Eastwood au sommet de son art poursuit sa description de l'Amérique profonde. Entre espoir et désespoir, souvenirs et avenir ce très beau mélodrame parle de choix, de vies, de destins tout en conservant une vraie mélancolie et une émotion intacte. Incarné par des comédies parfaits, c'est comme souvent chez Clint humain, bouleversant, subtil et émouvant.
"Sur la Route de Madison" est donc l'un de ses plus beaux films, oscillant entre tendresse et gravité avec une justesse rare et sublimé par une très belle B.O.

The Big Lebowski
7.7
26.

The Big Lebowski (1998)

1 h 57 min. Sortie : 22 avril 1998 (France). Comédie, Policier

Film de Joel Coen et Ethan Coen

SpaceTiger7 a mis 8/10.

Annotation :

Si toutes les comédies pouvaient avoir ce degré de créativité et d'originalité ... "The Big Lebowski" s'inscrit parfaitement dans l'univers des Frères Coen avec ses personnages absurdes, losers au charme imparable. Le Duke est un personnage tellement attachant, jamais totalement stupide mais suffisamment à la ramasse pour être hilarant. Et c'est le cas de tous les personnages du plus mineur au génial John Goodman. Les Frères Coen déborde donc d'inventivité dans leurs gags qui vont du simple dialogue absurde au trip psychédélique et surréaliste. On nage en plein délire mais un délire maîtrisé, bien dosé et qui reste cohérent, dans le ton décalé et original du film. Quant à l'intrigue, volontairement opaque, elle ne fait que donner du piment et du suspense au film, ce qui n'est pas négligeable. Puis bon on a quand même les Stones et Bob Dylan dans la B.O et le film fourmille de petits détails géniaux. Un gigantesque délire !

The Social Network
7
27.

The Social Network (2010)

2 h. Sortie : 13 octobre 2010 (France). Biopic, Drame

Film de David Fincher

SpaceTiger7 a mis 8/10.

Annotation :

Très bon film que ce soit dans sa manière de composer le portrait d'un personnage en manque d'affection, odieux et imbus de lui-même ou dans sa démonstration des troubles de notre époque et des relations sociales définies par l'image, les apparences et un individualisme toujours plus marqué.

Faux-semblants
7.3
28.

Faux-semblants (1988)

Dead Ringers

1 h 56 min. Sortie : 8 février 1989 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 8/10.

Annotation :

Après "La Mouche", Cronenberg signe un nouveau grand film. Cette fois, il raconte l'histoire et les déchirements intérieurs de jumeaux confrontés pour la première fois à l'amour et la rivalité. Ici, c'est l'amour qui détruit tout, le sentiment amoureux va consumer ce "couple" de jumeaux tant leur amour est inconditionnel, possessif et obsessionnel, l'arrivée d'une femme va inévitablement faire exploser ce lien indéfectible, génétique mais surtout psychologique. L'implosion du couple de jumeaux est alors inévitable et mise en scène avec un brio hallucinant par Cronenberg qui nous embarque dans une descente aux enfers, une déchéance physique et psychologique impressionnante. L'ambiance est parfaitement travaillée par Cronenberg, très malsaine notamment lors des premières minutes, même si elle retombe peu à peu avant de nous assommer lors d'un final inoubliable et très troublant. Le symbolisme de l'oeuvre est d'une force peu commune, les couleurs (notamment le rouge symbolisant la passion amoureuse) prennent une place primordiale, tout comme la mise en scène de Cronenberg qui insiste sur la déchéance physique des 2 hommes qui se répercute sur leur appartement qui de manière métaphorique se transforme en foutoir. Le final purement symbolique et introspectif annonce le retour à l'enfance et à la naissance à travers un sacrifice "nécessaire" afin d'éradiquer toute les impuretés destructrices de cet amour indéfectible.
Jeremy Irons est immense et omniprésent. Howard Shore livre encore une B.O mémorable qui magnifie ce film brillant, puissant, original et d'une intensité très Cronenbergienne.

Buffet froid
7.5
29.

Buffet froid (1979)

1 h 29 min. Sortie : 19 décembre 1979. Comédie, Policier

Film de Bertrand Blier

SpaceTiger7 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une comédie dramatique à la croisée des genres et au ton totalement réjouissant. "Buffet Froid" est un film d'un cynisme et d'une cruauté délicieuse, une plongée aux côtés de la mort à savourer. La première scène donne le ton du film, décalé, subversif et déprimé. Le cadre banlieusard gris uniforme, nocturne et désert ne fait que renforcer la déprime et la psychose ambiante, une folie qui tourne à la confusion du réel. Blier mélange génialement le vrai et le faux sans qu'on puisse démêler quoique ce soit. Les répliques récitées par des acteurs fantastiques (Blier et Depardieu sont grandioses) fusent avec ce langage fleuri et imagé propre à Blier. Du grand art, et je ne vous parle même pas de la fin, impitoyable, cruelle et délirante qui plus est dans un cadre paradisiaque, bien loin des voies de métro et autres cages d'escaliers glauques.
"Buffet Froid" est un film mortifère, mais également vivifiant, un voyage délirant et cynique, surréaliste et authentique, qui ne peut pas laisser indifférent.

Une journée particulière
8.1
30.

Une journée particulière (1977)

Una giornata particolare

1 h 46 min. Sortie : 7 septembre 1977 (France). Drame

Film de Ettore Scola

SpaceTiger7 a mis 8/10.

Annotation :

Une rencontre entre deux êtres au tournant de leur existence, lassés et éprouvés par la souffrance du regard extérieur, l'isolement, la solitude et l'incompréhension. Un huis-clos d'une grande tristesse mais aussi un combat d'idéaux et de principes qui sera vaincu par l'amour entre un homosexuel intellectuel et une femme au foyer dévouée. Improbable pourrait-on penser mais au final assez représentatif de ce que dégage ce film, un hymne à la fraternité, à l'amour en opposition aux idéaux fascistes et à l'endoctrinement intellectuel. Jamais larmoyant, tout en retenue mais d'une tristesse et d'une tendresse infinie.

SpaceTiger7

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