Hari Seldon est le créateur d'une nouvelle discipline appelée psychohistoire, qui a pour but de déterminer l'avenir en fonction de la psychologie humaine, et de différents éléments de contexte.
Il annonce la chute de l'empire dans un délai très court, suivie d'une période de transition "barbare" de 30.000 ans, avant la résurgence d'un deuxième empire.
Seldon propose de limiter à 1.000 ans la période barbare, si on prend en compte sa prédiction.
Voici donc comment débute ce premier tome du cycle fondation, véritable œuvre fondatrice, ce roman d’ Isaac Asimov est finalement plus un assemblage de nouvelles qui s’enchaînent dans le même univers.
L’auteur nous plonge dans les méandres des stratégies de la fondation, car finalement on est plus ici dans la finesse politique et on essaye de voir comment la fondation va survivre pour surmonter ces “crises seldon”. Car ainsi comme Seldon l’avait prévu, la fondation va subir plusieurs crises qui l’a mettront en danger.
Et c’est ça qui est intéressant, voir les mécanismes souvent complexe de stratégies et de manipulation que les hommes de la fondation mettent en place pour arriver à les surmonter.
Toute la totalité du récit est décliné en 5 périodes qui se séparent tout au plus d’une cinquantaine d’années.
Durant ces périodes on assiste donc à un défilé de plusieurs personnalités fortes qui tenteront d’affronter et de résoudre ces crises; chacune de leurs actions auront une influence directe sur le cours de l’histoire.
Et ces mêmes personnages sont tout simplement secondaires et sont trop rapidement expédiés pour qu’on s’attache à eux. Le lecteur les perd au fil de la lecture qui sont vite remplacés par d’autres aussi vite disparus.
L’héroïne de l’histoire est la fondation elle-même où on y suit l’évolution de la galaxie dans toute son immensité.
Finalement, Asimov s’attarde beaucoup plus sur les aspects politique de l’empire tout en dynamitant son style qui permet une meilleure visualisation des intrigues de la fondation en créant des dialogues vivants entre les personnages qui occupe une grande partie du récit.
Un incontournable de la science-fiction. La comparaison avec la chute de l'Empire de Rome est évidente.
La lecture de ce livre ne m’a pas semblé laborieuse mais elle requiert un minimum d’attention.
La qualité de cette fresque où la plume d’Asimov nous pousse à nous poser la question principale : sommes nous prédestinés ? le monde est-il voué à subir les mêmes erreurs ?
En soit c’est une œuvre intelligente, captivante, riche et fraîchement original dans le paysage de la SF.