J'avoue ne pas avoir de doctorat en 'Pataphysique (en n'oubliant pas l'apostrophe et la majuscule !!!) et que donc mes connaissances dans le domaine sont plus que limitées. Mon seul passage jusqu'ici dans cette "science" a été chez son créateur Alfred Jarry. Autant dire que je n'avais jamais posé un seul orteil chez Boris Vian, du moins chez l'écrivain Boris Vian...
Un philosophe du nom de Jean-Sol Partre qui se déplace sur un éléphant, un acharné qui achète jusqu'à la ruine et la déchéance les plus totales tout ce qui vient de ce philosophe, un nénuphar (avec un "p" et un "h" s'il vous plaît !!!) qui pousse dans un poumon, un piano qui fait des cocktails, un appartement marécageux qui rétrécie...
Que dire de L’Écume des jours sans passer par la page Wikipédia du livre ??? Juste comme cela... Ben d'après ce que j'ai compris ça parle d'amours malheureux, d'un monde du travail aliénant, ça se moque de la religion et des religieux, du pseudo-intellectualisme parisien à base de philosophie que personne n'écoute et encore moins comprend mais adule quand même, et bien sûr ça parle de jazz (à mon grand regret, à part Glenn Miller, c'est pas trop mon style de musique favori, mais ceux qui sont fans doivent être aux anges ici !!!) avec de multiples références, en particulier à Duke Ellington.
Autrement, j'ai trouvé la lecture de ce roman, auquel on ne peut reprocher de ne pas être original, tout à fait plaisante. Un peu long à démarrer, mais ça s’accélère par la suite... Par contre, je n'ai pas trouvé les deux protagonistes, Colin et Chloé, particulièrement attachants malgré leurs problèmes. Ils sont à trop grande distance pour qu'on ressente de l'empathie pour eux. Pour tout dire, j'ai trouvé les personnages de Nicolas, l'espèce de majordome-cuisinier-ami de Colin, et de la Souris nettement plus intéressants. D'ailleurs, seules les dernières pages avec cette fameuse Souris, qu'on ne sait pas trop à quoi elle ressemble à part qu'elle est grise et a des moustaches noires, parviennent à être émouvantes.
Une pointe de déception donc mais une oeuvre qui par sa très grande originalité mérite tout de même qu'on s'y arrête largement.