La Fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette par Diothyme

La suite des palpitantes aventures de nos amis Lisbeth Salander et Mickaël Blomkvist! Nous retrouvons notre rebelle malingre, en vacances bien méritées après son enquête (voir article précédent). Elle se dore principalement au soleil des îles, avec comme passe temps un livre de problèmes arithmétiques, et profite du charme des jeunes autochtones. Elle a totalement zappé son ex collègue Mickaël Blomkvist de sa vie, se rendant compte qu'elle commençait à avoir des sentiments pour lui, Lisbeth est une fille indépendante, hors de question qu'elle dépende affective ment de qui que ce soit. Tout en résolvant des énigmes sur lesquelles les plus grands mathématiciens ont butté, Lisbeth sauve son amant d'une tornade et empêche un mari de tuer son épouse. Intriguée par ce crime manqué, elle se renseigne sur l'homme et met le doigt dans un engrenage infernal. Après son retour en Suède elle se verra accusée de trois meurtres, toutes les preuves l'accusent et laissent peu de place à l'imagination. L'une des victimes venait d'entrer en collaboration avec Mickaël Blomkvist afin d'éditer un livre concernant la prostitution des mineures en Suède, et sa femme écrivait une thèse à ce sujet. De gros bonnets hauts placés dans le pays allaient être mis en cause dès la publication. Mickaël y voit là un mobile qui permettrait de sauver son amie Lisbeth, mais tout n'est pas si simple, la troisième victime est le tuteur de la jeune fille, et la police n'arrive pas à faire le lien avec le couple employé chez Millénium. C'est le début d'une traque nationale pour la pauvre Lisbeth, entre les médias la faisant passer pour une dangereuse psychopathe et une bande de motards lancée à ses trousses elle devra faire preuve d'ingéniosité et de courage pour faire la lumière sur cette affaire, heureusement, Super-Blomkvist veille.

Le deuxième opus de Millénium est encore plus décevant que le premier, l'enquête n'a pas grand intérêt, on sait déjà que la coupable n'est pas Lisbeth, l'antisociale qui ne perd pas son sang froid,. Le personnage dérape de son archétype en profitant de son argent pour aller se faire poser une paire de seins à la première occasion, et coucher avec un petit jeune dans les îles. Alors là j'avoue que j'ai pas compris, c'est une féministe patentée, qui se fout du regard des gens, alors peut être que je n'ai pas l'empathie nécessaire pour comprendre sa souffrance, mais sa crédibilité en a pris un coup. Mickaël est toujours aussi lisse, Lisbeth l'a effacé de sa vie sans aucune explication, mais jamais il n'aura de ressentiment, et il va tout faire pour l'aider à s'en sortir, quitte à risquer sa vie. On en saura plus sur le passé de Lisbeth, le pourquoi de sa mise sous tutelle, on a l'impression de regarder une mauvaise téléréalité où on nous raconte des histoires tellement glauques qu'on ne peut pas croire qu'elles n'aient pas été scénarisées. Pour bien plomber le tout, on a les interminables passages sur la gestion du journal Millénium et les coucheries sans intérêt du héros. Contrairement au premier tome le livre s'arrête brutalement une fois le gros méchant neutralisé, et finalement c'est pas plus mal.

Je lirai le troisième tome par curiosité, en croisant les doigts pour qu'il ne suive pas la progression des deux premiers,
Diothyme
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le 21 févr. 2011

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