Conclusion ?

La fin du voyage est arrivé. Et Stephen King à décidé de mettre les petits plats dans les grands. L'écrivain a pour habitude de martyriser ses personnages, de leur en faire baver avec un sadisme certain. Et il ne va pas changer ses bonnes vieilles habitudes. Le groupe de héros va en voire de toutes les couleurs, leurs destins étant scellé de manière parfois crus. C'est le tome final, autant envoyé la sauce. Le pavé que constitue le bouquin n'est aucunement un frein à la dynamique général du récit et seul le passage "écoute d'enregistrements" fait figure de longueur brisant un peu le rythme affolant avec lequel ce tome avait débuté. Mais cela repart de plus bel pour ne s’arrêter qu'à la fin. Une aventure de folie ou King lâche tout ce qu'il a dans ses tripes pour conclure les aventures de Roland le dernier des pistoleros.

Un mot sur le final. Et là attention, MEGA-SPOILER, ne lisez pas ce qui suit si vous n'avez pas déjà lu le bouquin.

La fin est très décrié, et personnellement, à lecture de celle-ci, je me range du coté des détracteurs. Je dirais que King a fait preuve de facilité à défaut d'aller jusqu'au bout de son délire en assumant un des finals attendus. Roland été supposé être confronté à deux choix à l'issue de son voyage. Détruire la tour sombre avec tout ce qui en résulte, ou faire en sorte de guérir le monde à l'agonie d'où il est originaire. Mais quel intérêt de faire le choix d'un dieu qui lui fait revivre indéfiniment les mêmes péripéties sans lui laisser la moindre souvenir de ses précédents voyages et donc l'opportunité de changer les choses ? Juste aucun. Une boucle sans fin et surtout sans but. Et dans le fond, une sensation de voyage inutile, où tout les protagonistes ont donnés de leur personne pour... rien. Une sorte de twist "fuite en avant" qui me fait dire que King a juste été incapable de trancher lui-même sur la conclusion de son récit. Comme quoi, sa première idée d'arrêter le tout avec l’entrée du pistolero dans la tour était la plus judicieuse.