Voici un roman difficile à noter.
Le projet est ambitieux et nous avons là un véritable roman à message :
"Garde les yeux ouverts" comme disait l'autre. Chose qui n'est pas toujours facile.
Le propos de l'auteur est de nous pointer du doigt l'anesthésie par le confort que nous subissons, comment nous troquons nos libertés contre de la gestion sous couvert de sécurité et de confort.
Si cela peut paraître futile à certains, Alain Damasio prend les devants en justifiant les actions de ses personnages : ce n'est plus un combat pour la survie, c'est un combat pour vivre, nous dit-il.
Le message est intéressant, quoique discutable quant à l'ampleur que prennent le tour des choses dans le roman, et l'auteur n'hésite pas à confronter ses personnages aux retombées de leurs actions : tout acte violent, même porté par le plus bel idéal qui soit a des conséquences, et la violence appelle toujours plus de violence.
Malheureusement le texte ne manque pas de lourdeur, mais celles-ci sont compensées par quelques belles envolées lyriques et quelques très bonnes idées (le fonctionnement du Clastre notamment, un système de classement/notation/dénomination où le nom définie la fonction)
Pour le reste je ne saurais trop vous conseiller d'aller lire la critique de Nebal : http://www.senscritique.com/livre/la-zone-du-dehors/997123674874547/critique/nebal/
En bref, un roman intéressant, pas indispensable, qui pose de bonnes questions, mais n'apporte peut-être pas les bonnes réponses.
Mais pousser à réfléchir, c'est déjà pas mal pour un bouquin, non ?