8
Le goût du jeu
De quoi ça parle ? L'intrigue de La Lenteur se déroule en France ; l'action a pour cadre un château-relais où le narrateur et sa femme, Véra, décident de passer une nuit. Rapidement, les thèmes...
Par
le 3 févr. 2018
5 j'aime
Un roman ?
Non, La Lenteur n'est pas un roman. C'est une série d'anecdotes qui n'ont à première vue aucun rapport les unes avec les autres et puis qui se rapprochent, s'entremêlent, s'unissent. Des anecdotes érudites, drôles, inédites. Un essai sur la lenteur, qui comme toujours chez Kundera mêle avec une totale liberté les tons, entre expérience personnelle, récit rapporté, analyse psychologique extrêmement poussée, histoire...
La Lenteur donne à penser. Je crois que c'est son but premier. La Lenteur propose une interprétation du monde, un retour aux sources, une invitation au bonheur sans la niaiserie primaire qu'on pourrait y trouver. J'aime Kundera parce qu'il me touche profondément, en amenant à la surface de petites vérités, en les tordant, en les épurant, en les compliquant, en leur prêtant tous les sens qui sont les leurs. Et déguster - lire lentement - un Kundera comme celui-ci, qui est peut-être anecdotique (comme le contenu sur lequel il se construit délibérément) au vu du reste de son oeuvre, c'est avoir un avant-goût du génie du personnage et, il me semble, d'une vision des choses merveilleuse.
La Lenteur donne à penser. Je crois que c'est son but premier. La Lenteur propose une interprétation du monde, un retour aux sources, une invitation au bonheur sans la niaiserie primaire qu'on pourrait y trouver. J'aime Kundera parce qu'il me touche profondément, en amenant à la surface de petites vérités, en les tordant, en les épurant, en les compliquant, en leur prêtant tous les sens qui sont les leurs. Et déguster - lire lentement - un Kundera comme celui-ci, qui est peut-être anecdotique (comme le contenu sur lequel il se construit délibérément) au vu du reste de son oeuvre, c'est avoir un avant-goût du génie du personnage et, il me semble, d'une vision des choses merveilleuse.
8
Écrit par
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Mon Kundera, à moi, tout beau, et en Pléiade s'il vous plaît (ouais je me la pète). et Lectures critiques de Master (Oui ça va être une liste barbante. Oui. Je sais.)
Créée
le 24 mars 2012
Critique lue 1.3K fois
17 j'aime
3 commentaires
D'autres avis sur La Lenteur
6
Critique de La Lenteur par Latrouille
La lenteur est une petite farce construite autour d'une petite phrase, prononcée par l'épouse de l'auteur : " Tu m'as souvent dit vouloir écrire un jour un roman où aucun mot ne serait sérieux. Une...
Par
le 27 févr. 2012
3 j'aime
2
9
Critique de La Lenteur par Nelly-H
Vu le titre, je m'attendais à un essai. Ce n'est pas tout à fait un essai, mais pas tout à fait non plus un roman. Je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de chose, mais le style et la construction...
Par
le 27 févr. 2014
2 j'aime
Du même critique
10
Apologie de Kundera
On a reproché ici même à Kundera de se complaire dans la méta-textualité, de débiter des truismes à la pelle, de faire de la philosophie de comptoir, de ne pas savoir se situer entre littérature et...
Par
le 11 mars 2013
152 j'aime
10
8
Au-delà de la dénonciation : un film à prendre pour ce qu'il est.
Les critiques que j'ai pu lire de Salo présentent surtout le film comme une dénonciation du fascisme, une transposition de Sade brillante, dans un contexte inattendu. Evidemment il y a de ça. Mais ce...
Par
le 6 mai 2012
70 j'aime
7
9
Un livre haïssable
Et je m'étonne que cela ait été si peu souligné. Haïssable, détestable, affreux. Allons, c'est facile à voir. C'est flagrant. Ça m'a crevé les yeux et le cœur. Montherlant est un (pardonnez-moi le...
Par
le 21 mars 2017
49 j'aime
5
