Le titre de ma critique est volontairement provocateur.

J'ai réussi à arriver au bout, difficilement, péniblement, et j'avoue que cette nécessité m'a déçue.
Non, je n'aime pas me forcer pour lire un livre (voir la pile de bouquins nuls, commencés et jamais finis, dans un coin de ma bibliothèque), mais là c'est Dostoïevski alors je me suis dis que le côté chiant aller passer...et il a duré jusqu'à la fin.
Pourtant j'ai aimé les précédents romans que j'ai pu lire de lui, j'ai aimé le rythme lent comme une valse, le mélange d'action (rare), de dialogues (intenses) et de looongs moments de réflexion vécus par les personnages entre le bien et le mal, la tradition et la modernité qui font battre le cœur des romans russes.

Mais là non j'ai pas accroché, 700 pages à se trainer difficilement jusqu'au meurtre du père, puis encore 200 pages de procès où l'on revoit, sous des angles divers, ce que l'on avait déjà vu avant...
Il ya quelques moments intéressants et très bien écrits (la soirée avec les Polonais, les enfants avec Alexei, les religieux et la vie du starets Zosime...) mais il ya aussi des passages plus ennuyeux (en particulier autour des femmes, de leurs crises de nerfs et de jalousie diverses pour une tasse de thé prise chez l'une ou un rendez-vous retardé chez l'autre).

Alors bien sûr il ya sûrement des sens cachés comme dans toute œuvre, de la psychologie des personnages, des symboles et de l'âme de l'Homme qui nécessiteraient une lecture plus attentive et approfondie...mais après 950 pages, j'ai juste envie d'une tasse de thé avec beaucoup de sucre (et peut-être une larme de vodka).
louisa
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le 16 oct. 2012

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