American horror buddies

A chaque saison, une nouvelle histoire : American horror story est un show horrifique, dérangeant pour ne pas dire perturbant puisqu'à chaque fois, le spectateur se retrouve plongé au coeur d'une intrigue mêlant violence (tant physique que psychologique) à des personnages tous plus complexes les uns que les autres (entendez par là qu'ils ont chacun leur propre histoire qui n'est pas toujours des plus linéaire).

Il y a longtemps que je voulais faire une critique d'AHS mais je ne savais pas par où commencer... J'imagine que je vais résumer brièvement chaque saison avant de vous expliquer si elles m'ont plu ou pas, et pourquoi. ! ATTENTION SPOILER ! (vous ne pourrez pas dire que vous n'avez pas été prévenu...)

AHS saison 1 : Murder house : La famille Harmon emménage dans un vieux manoir à Los Angeles... Ils sont loin de se douter qu'ils vont y rencontrer leurs plus grandes peurs...
Très honnêtement je me souviens avoir été agréablement surprise par cette première saison, quand bien même l'idée d'entamer cette série ne m'enchantait pas particulièrement. Finalement, on retrouve pas mal d'ingrédients qui garantissent le bon fonctionnement de cette série : une grande dose de mystère, des personnages complexes, un lieu emblématique voire symbolique et surtout, des acteurs qui tiennent la route et apportent à leur personnage une grande crédibilité. Cette saison m'a fait découvrir notamment Evan Peters et Jessica Lange, qui sont finalement de très bons acteurs du petit écran. Cette première saison est donc globalement une réussite, on s'attache aux personnages qu'on suit pas à pas et l'histoire est vraiment prenante, ce qui vient certainement du fait que l'intrigue est parfaitement maîtrisée. J'accorderais donc à cette première saison la note de 8/10 sans aucune hésitation et vous invite chaudement à commencer par celle-ci (au cas où vous auriez été indécis) car elle plante réellement le décor de ce que sera AHS par la suite.

AHS saison 2 : Asylum : L'intrigue se déroule en 1964 au manoir Briarcliff, un asile psychiatrique, et suit les histoires des patients, docteurs et nonnes qui l'occupent. (merci wikipédia pour ce résumé bref mais percutant). En fait, c'est même exactement le mot que j'utiliserais pour définir cette deuxième saison d'AHS : percutant. On se retrouve dans un univers bien plus sombre et angoissant que dans Murder House, bien plus violent et cauchemardesque aussi... Entre le docteur de l'asile qui est en fait un ancien nazi ayant oeuvré dans les camps de la mort allemands et qui fait des "expériences" sur les patients et la mère supérieure qui invente des punitions toujours plus horribles pour les pauvres internés, côté violence, le spectateur est servi. Encore une fois on a droit dans cette deuxième saison à une intrigue totalement maîtrisée et mesurée grâce à laquelle l'ennui n'est pas permis. Encore faut-il aimer ce genre de série, me direz-vous... Et vous auriez raison, car à mon sens Asylum n'est vraiment pas pour les âmes sensibles, certaines scènes peuvent vraiment choquer/marquer. Pour tous les friands d'histoires qui vont peur, de psychopathes et compagnie, vous allez être servis, je vous le dis tout de suite. Une bonne saison donc, original et innovante puisqu'on ose pousser l'horreur à son paroxysme durant 13 épisodes, ce qui demeure assez audacieux. Je ne lui donnerais que 7/10, tout simplement parce que cette saison est quand même vraiment violente et que de ce fait, elle ne se destine qu'à un public adulte et averti contrairement à Murder House qui était quand même bien plus abordable alors qu'elle proposait les mêmes codes horrifiques.

AHS saison 3 : Coven. Je ne saurais absolument pas vous dire ce qui s'y passe, pour la simple et bonne raison que j'ai littéralement sauté cette saison qui ne m'avait pas l'air exceptionnelle du tout. Peut-être que j'avais peur d'être déçue après Asylum... Mais de toutes les critiques que j'ai eu l'occasion de lire sur Coven, la grande majorité étaient négatives. J'y reviendrai peut-être plus tard, et j'écrirai une critique à ce moment-là. Il n'est jamais trop tard pour la culture, vous le savez comme moi.

AHS saison 4 : Freak show : On se retrouve en 1952 dans la ville de Jupiter en Floride, et AHS nous raconte l’histoire de l’une des dernières expositions d'êtres humains les plus résistantes d’Amérique et de la lutte menée par ses artistes pour sa survie.
En ce qui me concerne, j'ai été globalement déçue par cette saison que j'attendais avec impatience : les premières frayeurs passées, le clown tueur (merci Stephen King pour la légende urbaine) ne fait plus si peur que ça, et on s'aperçoit vite que l'histoire tourne en rond autour de l'incapacité qu'ont les gens du cirque à être acceptés par les gens dits "normaux" qui s'imposent, par un retournement de situation assez prévisible, comme les véritables "freaks" moralement parlant. J'ai par ailleurs adoré le personnage de Dandy, totalement fou et génialement interprété (seule nouveauté du show) et il faut bien souligner que Jessica Lange, Evan Peters (très bon chanteur au passage) ainsi que Sarah Paulson sont toujours au top de leur performance, ce qui sauve l'intrigue finalement assez pauvre (en dépit de quelques rebondissements qu'on voit venir à des kilomètres) et, malheureusement, prévisible. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'on s'ennuie, mais Freak Show, bien que dérangeant comme les premières saisons d'AHS, n'est tout de même pas au même niveau qu'Asylum et Murder House. Un seul mot pour ça : dommage. Pour cette saison, j'attribue la note de 4/10 avec une pointe de regret car je m'attendais vraiment à mieux.

J'attends maintenant avec impatience AHS saison 5 : Hôtel en espérant que cette saison sera à la hauteur des espérances des fans...