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Entourés de nos petits miroirs noirs, sans nous en rendre compte, ils nous contrôlent. Le monde est connecté. La bulle est instable, prête à exploser, mais elle est là. La BBC a eu la bonne idée de l'exploiter dans le cadre d'une série où les gens reproduisent ce que font certaines personnes pour éviter de voir: Ils détournent le regard, gênés de voir vers qui nos écrans (Smartphone ou Télévision ou toute nouvelles technologies) pourraient nous mener.

Black Mirror arrivent à créer l'envie, chez le spectateur, d'en savoir plus. Au fur et à mesure, celui-ci sera tenté d'arrêter, de stopper son épisode, d'aller penser à autre chose. Puis de revenir pour terminer son épisode.

La série dresse un fantastique portrait de notre nouvelle génération (celle des années 2000), élevée avec par des smartphones et la télévisions, voyeuse, complètement manipulée par ce que les médias leur offrent: La quête d'une célébrité (aussi éphémère qu'un papillon de nuit), un portrait cru, mais hélas véridique. Elle joue sur l'image que les protagonistes et que les gens peuvent avoir sur chacun, montrant que leur avis, désormais comptent. Mais également le film nous montre le développement de la paranoïa et de l'usage de la technologie greffée à l'homme qui peu à peu, le déshumanisent.

Il y a mille éclats de verres à analyser de cette saison 1, à l'ambiance lourde et glauque, qui par son autocensure, nous laisse imaginer (ce qui est pire car le malaise arrive) et nous plonge dans une réflexion sur nos Nouvelles Technologies de l'Information et de Communication.

Black Mirror n'est pas une série à mettre entre toutes les mains. Surtout pas pour les moins de 12 ans (voir 16). Ils ne comprendront pas, et quand même, la présence de zoophilie, de références pornographiques, ou de la pseudo sex-tape (se repasser un film pour mieux jouir, mais sans passion avec sa femme, quoi de mieux?) nous incite à leurs cacher la série avant qu'ils soient prêts. Le public doit être mûr et prêt.

Black Mirror tape dans le mille, suggestive, dérangeante, fantastique dans l'écriture de chaque épisode, la série ne laisse pas indemne.

Quelques conseils:
- Se ruer dessus est une obligation (Seulement trois épisodes par saisons)
- Mettez-vous en conditions (c'est comme Requiem For A Dream: Ça risque de vous saper le moral pour la journée)
- Tentez la vision sur votre tablette ou Smartphone dans les transports en commun (si vous n'avez pas de gêne avec le contenu des épisodes, admirez le regard des autres sur votre activité)
NiKoDavid
10
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le 18 mars 2015

Critique lue 262 fois

NiKoDavid

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