Stay out of my territory !

C'est toujours difficile de s'attaquer à la critique d'une série qu'on idolâtre et que l'on suit depuis de nombreuses années.
C'est un peu comme un film qu'on a adoré, on se dit qu'on finira bien par prendre le temps d'écrire quelques lignes. Et puis, on réfléchit à l'approche et si on a vraiment quelque chose de pertinent à offrir, quoi qu'il en soit, je sais une chose.
Dans deux semaines maintenant, Breaking Bad va arrive pour son grand final, que nous sommes sacrément nombreux à attendre avec une hâte inimaginable. L'occasion de rendre hommage à l'un des plus grandes claques balancée par une série en plein visage, qui résonne fort, longtemps et dont on ne se remet pas facilement.

Breaking Bad, c'est quoi ? C'est l'histoire d'un type Walter White, un homme sans problème, brillant mais simple professeur de chimie, une petite vie rangée bien que compliquée financièrement avec sa famille, une femme enceinte et un fils handicapé.
Tout bascule le jour où il apprend qu'il est atteint d'un cancer incurable et qu'il risque de disparaitre en laissant sa famille dans une situation très difficile. Alors plutôt que de se laisser aller à la déprime, sur un heureux concours de circonstance et les retrouvailles hasardeuses d'un ancien élève Jessie Pinkman. Il va mettre ses connaissances en chimie et ce qui en découle pour lancer un trafic de méthamphétamine.

Nous avons déjà là un postulat de départ plutôt intéressant mais je ne sais pas ce que vous en pensez.
Que de chemin parcouru depuis ce premier épisode durant lequel on retrouve un Walter en slip totalement paniqué.
Comment imaginer ce qu'allait nous réserver ce show maitrisé d'une main de maître, ces personnages avec des gueules de cinéma comme on en voit que trop rarement, écrit avec une telle finesse qu'on aime les détester ou qu'on déteste les aimer. Ces épisodes d'une tension telle, irrespirable, qu'on ne décolle pas de son siège une fois le bouton Play lancé.
Ses intrigues ficelées à la perfection qui prennent le temps d'être travaillées pour exploser totalement lors de fin de saison époustouflantes.

Breaking Bad c'est également un duo d'acteurs renversants, bon sang de bois, Bryan Cranston pour commencer. C'est Hal le père de Malcolm qui pique une crise si on ne prends pas le patin à roulettes correctement ou qui rêve de devenir champion de marche athlétique. Celui qui nous a offert tant de fous rire se retrouve tellement génial de justesse dans toutes les facettes explorer dans le rôle difficile de Walter. Encore un acteur bien trop sous exploité au cinéma qui doit se contenter de second rôles peu intéressants.
Quant à l'autre membre du binôme, c'est Aaron Paul, lui je ne connaissais pas du tout, mais je lui souhaite une immense carrière. Il rend le personnage de Pinkman tellement attachant, parvenant à émouvoir avec une facilité déconcertante sans jamais sombrer dans le pathos.

Ceux deux là sont une des raisons qui rend ce show si particulier, une relation presque shakespearienne, mélange de respect, de tendresse paternelle, de haine, de jalousie qui devrait nous réserver son lot de surprise pour les derniers épisodes qui arriveront en Août.

J'aurais pu attendre la fin de la série pour rédiger une critique un bilan, mais tu vois Breaking Bad. J'ai pleinement confiance en toi, avec tout ce que tu nous as déjà offert, je suis sûr que malgré tout, ce n'est que la face visible de l'iceberg.
Si ce n'est pas déjà fait, préparez un marathon des saisons passées, vous n'allez pas le regretter.

Edit 1 : On peut s'arrêter deux secondes pour dire que le retour de la série est juste monumental et qu'on a juste envie de crier Holy Shit après chaque fin d'épisodes ?