Imaginez que l'on vous diagnostique un cancer en phase terminale. Que feriez-vous? C'est en quelque sorte à cette question que répond Walter White, le personnage principal de la série phénomène : Breaking Bad.
Walter est professeur de chimie dans un lycée au Nouveau-Mexique. Lorsqu'on lui annonce un cancer, sa vie bascule. Il va alors mettre toutes ses connaissances en chimie, au service de la protection pécuniaire de sa famille. Avec l'aide d'un de ses anciens étudiants, Jesse Pinkman (pauvre petit toxico et dealer de bas-étage), il va créer un laboratoire dans une caravane. Il en sortira les méthamphétamines les plus pures de la région. Tout cela dans un but honorable, assurer les arrières de sa femme Skyler, et de son fils Walter Jr.
Le scénario soulève une question existentielle : la fin justifie-t-elle les moyens? Ce proverbe quelque peu immoral allège la conscience de l'individu, lui proposant, sous prétexte d'un but noble, de contourner l'éthique dictée par la loi, la morale. Parce que je suis condamné, je peux voler l'orange? (A ce propos, Bécaud aurait au moins pu nous répondre!). La morale devient impuissante, face à la nouvelle d'une mort certaine. L'Homme en oublie la raison, ou raisonne selon sa nature fondamentale (qu'est la survie), déviée par l'amour qu'il porte à ses proches. Plus rien n'est rationnel : entre sentiment et morale, la balance penche vers l'illicite...
Trêve de philo-psychologie. En l'espace d'un épisode, Bryan Cranston nous a fait oublier son rôle de père, dans la série Malcolm. Il incarne, avec un brio évident, un prof de chimie au seuil de la mort, prêt à tout pour sa famille (il a d'ailleurs reçu quatre prix pour sa performance de chimiste). Hal n'est plus, place à Walter.
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