Bref.
7.3
Bref.

Série Canal+ (2011)

Porté par un énorme bouche à oreille, cette web série s’est rapidement imposé comme un véritable phénomène.

Tirant son originalité par un montage rapide, elle traite de thèmes de la vie courante, en dévoilant nos pensées stupides (« j’ai essayé de sortir de l’ascenseur comme dans les films ») et en montrant comment nos actes anodins peuvent devenir toute une histoire (j’ai envoyé un texto, j’ai voulu passer un coup de fil, je me suis préparé pour un rendez-vous), devenant ainsi une étude de mœurs éraflant certaines de nos habitudes. Au fil des épisodes, la série développe ce que l’on pourrait appeler une mythologie, avec différents personnages récurrents : ses amis particuliers, sa famille, son plan cul. Les références, parfois sous la forme de clin d’œil, sont nombreuses, comme l’incarnation de « à demain », à qui l’ont passe les choses que l’on repousse, et qui ne sont jamais faîtes.
Certains épisodes partent carrément dans un gros délire (j’y pense et je souris, j’ai fais un rêve).
Mais parce « bref » raconte ce qui se passe entre le moment ou l’on nait et ou l’on meurt, c’est parfois triste. Moins apprécié par beaucoup de fans, j’aime bien ces épisodes (je suis vieille, avec la grand-mère), surtout lorsqu’ils peuvent être pertinent (j’ai fais une dépression, ou il reprend sa vie en main).
Le « héros » est une caricature du looser des temps moderne, paresseux, enchaînant les boulots de merde, souvent seul, incapable de s’affirmer et de se défendre. Mais bien qu’il soit exagéré, je pense que l’on peut se reconnaître en plusieurs points.
Alors bien sur la qualité est inégale. Si vers la fin il est devenu tendance d’affirmer que ce n’était plus aussi bien, quant à moi je ne saurais dire. Tout ce que je sais c’est que « Bref » a continué à nous surprendre jusqu’au bout. Les créateurs ont eu la bonne idée de s’arrêter avant de trop étirer le concept. J’approuve cette idée, mais j’ai quand même l’impression d’être resté sur ma faim… Le mec se brouille avec tout le monde, et la vie continue, sans développer les conséquences de son pétage de câble.

Original, décalé, drôle, parfois émouvant, « bref » prouve, avec « le visiteur du futur », que les webséries sont entrés sur le devant de la scène.
Enlak
8
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le 12 sept. 2012

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Enlak

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