All the strange, strange creatures
Cette critique est sponsorisée par ma peluche dalek Napoleon, achetée au Who Shop à Londres.
Maintenant que vous avez un aperçu de mon taux de fangirlisme, passons aux choses sérieuses. Garanti sans spoilers.
Doctor Who m'a happée en l'espace d'une semaine. C'était pas forcément gagné à la base d'ailleurs, mais je blâme ma meilleure amie pour le résultat final. Passant sans grande conviction les quatre premiers épisodes de la saison 1, qui bien que n'étant pas de mauvaise facture ne m'ont pas éblouie, j'ai regardé Dalek. Et là, tout a changé. Et il est sans doute très significatif que j'ai été convaincue par un épisode où le méchant est une espèce de poivrière géante avec une spatule et un tire-bouchon en guise d'armes. Je crois que ça résume bien le truc, en fait.
Je me suis plongée dans une espèce de série pas vraiment SF pas vraiment fantastique, mais très conte de fées, un espèce de délire fantasmagorique sans queue ni tête jouissif et merveilleux. Doctor Who est la série dont le format permet de partir à peu près dans n'importe quelle direction sans trop risquer de briser l'immersion, donc de laisser court à sa créativité - parfois, ça donne des merveilles, d'autres... comment dire.
Sans trop m'étendre sur le grand débat Russel T. Davies versus Steven Moffat, car tous deux ont leurs qualité comme leurs défauts et il ne s'agit pas d'en mettre un sur un podium, je me contenterais de dire que je préférais la période Davies - même si j'adore Matt Smith en onzième docteur et que mes épisodes préférés de la série sont de Moffat, paradoxalement.
C'est sidérant de voir à quel point Moffat est capable d'écrire des merveilles lorsqu'il s'attaque à des épisodes isolés - au hasard, The Empty Child, The Girl in the Fireplace, Silence in the Library, Blink - et de voir ce que la série donne, avec lui à sa tête. Je ne dis pas que les saisons 5, 6 et 7 sont mauvaises - même la saison 6 est VRAIMENT limite - mais c'est pas du tout la même dynamique. Moffat a tendance, je crois, en vouloir en faire beaucoup trop, à toujours surenchérir. Je sais que le format de la série se prête à ce genre de jeux, mais au bout d'un moment, faut nous laisser respirer.
Quant à son développement de personnages, je crois que River est la quintessence même de ce que j'aime et de ce que je déteste dans son écriture. Il ne suffit pas faire dire "Hello sweetie" et "Spoilers" à un personnage - même si c'est marrant - pour qu'il soit bien développé, et l'obsession qu'elle a pour le Docteur a tendance à me taper sur les nerfs. D'un autre côté, son scénario est, à la base, très intéressant, et il est dommage qu'il ait pas été mieux exploité que ça.
M'enfin de toute manière, ça reste sympa, c'est délirant, c'est sonique, et le Docteur est merveilleusement taré.
Pour conclure, mon épisode préféré est Blink, talonné par Silence in the Library et The Empty Child, et pas mal d'autres. J'ai pas de Doc préféré. Et j'aime, j'adule, Donna Noble.
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