Emily in Paris
4.5
Emily in Paris

Série Netflix (2020)

Voir la série

Emily in Paris s’avère être un titre trompeur, puisqu’il s’agit principalement de filmer en permanence Lily Collins, de face, de profil. Lily Collins qui marche dans la rue, puis Lily Collins monte des escaliers (c’est peut être sa doublure cascade, mais c’est bien fichu..), Lily Collins qui prend un verre en terrasse.
Aussi, ça ne se passe pas du tout à Paris, mais dans la même ville qu’Amelie Poulain, sorte de ville-témoin où chaque rues devient pittoresques sans le moindre détritus, avec des figurants habillés haute-couture et il ne pleut que si Lily Collins est triste.
Parce qu’il faut fortement aimer la science fiction dans cette série, sachant que les parisiens sont majoritairement aimables, parlent un anglais irréprochable, font l’amour pendant des heures, qu’aller bosser reste une option, etc.
Les scénaristes ont peut être hésité deux, trois minutes à coller une baguette de pain sous chaque français, voire un béret pour bien les distinguer par contre, ils fument tous clope sur clope, draguent à mort (mais en restant courtois et acceptant le refus du premier coup, personne ne gueule de « hey, mademoiselle… Oh, sale pute » depuis sa voiture) et ils sont sans doute moins enthousiasme que Lily Collins.
La mise en scène se contente de maintenir le plus possible Lily Collins dans le cadre, avec pour intention de jeu de sourire en permanence (et parfois tenter audacieusement une autre expression selon les lignes de ce qui tient de script, puis de sourire aussitôt). Parfois, Lily Collins disparait au profit d’un plan de coupe d’un monument parisien, souvent la tour Eiffel.
Le suspense est essentiellement basé sur quelle tenue Lily Collins va porter au prochain épisode, avec des variantes sur sa coupe de cheveux, son maquillage. Sans doute un hommage à la nouvelle vague, ils ont renoncé à élaborer un scénario, en fond Philippine Leroy-Beaulieu fait office d’antagoniste mais pas trop, parce qu’il faut que Lily Collins continue de sourire en marchant dans des rues immaculées dépourvues de SDF, de sans-papier ou pire des gens en jogging (ou toutes formes d’outrages vestimentaire qui ferait pas du tout parisien) et Lucas Bravo est l’enjeu romantique du show (mais pas avant douze saisons).
Au bout d’un moment, selon l’attachement au fameux sourire de Lily Collins, soit entre douze minutes ou trois, quatre épisodes, le spectateur peut faire une indigestion de Lily Collins. Elle a beau sourire dans des lieux variés, porter de nouvelles fringues à chaque scène même le pire fan-boy/girl limite stalker pourrait se trouver un peu longuet le film de vacance de Lily Collins.

Manu_Coul
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleures mini-séries et Les meilleures séries de 2020

Créée

le 3 oct. 2020

Critique lue 12K fois

142 j'aime

19 commentaires

Cosette Way

Écrit par

Critique lue 12K fois

142
19

D'autres avis sur Emily in Paris

Emily in Paris
ClémentRL
2

Critique de Emily in Paris par Clément en Marinière

En 1951, le jeune et fringant peintre Jerry Mulligan débarque à Paris pour y devenir artiste, et sans tout à fait y parvenir, trouve malgré tout l'amour, le véritable amour, celui qui se déclare...

le 10 oct. 2020

104 j'aime

9

Emily in Paris
Glaminette
7

Une question de regard

Possibles petits spoilers ! Je suis plutôt agréablement surprise par cette série réalisée par Darren Star, à qui l'on doit l'inénarrable Sex And the City, ou plus récemment la fraîche et drôle...

le 21 oct. 2020

28 j'aime

12

Emily in Paris
Vanbach
1

Les américains en Amérique !

L'insomnie peut vous amener à faire bien des choses, comme par exemple consommer un produit issu de l'industrie culturelle. Et en un sens je me retrouve désarçonné face à cette entité multiforme...

le 2 nov. 2020

20 j'aime

2

Du même critique

Good Doctor
Manu_Coul
2

Trois épisodes et au lit

Je suis autiste diagnostiqué, mais c'est moyen important pour cette critique, peut être plus pour les éventuels commentaires. Sur une base convenue mais possiblement intéressante : peut-on être un...

le 30 sept. 2017

54 j'aime

33

Atypical
Manu_Coul
5

Autism is the new geek

Je suis autiste diagnostiqué, mais c'est moyen important pour cette critique, peut être plus pour les éventuels commentaires. En voyant la bande annonce, je craignais une série qui reprenne les...

le 14 août 2017

54 j'aime

19

Sandman
Manu_Coul
1

Le marchand de sable passe vite dans cette série...

C'est vite soporifique de suivre les mésaventures d'un « dieu » déguisé en cosplay Emo, avec coupe gel coiffant effet mouillé, qui ne fait que murmurer gravement super lentement modèle dictée de...

le 9 août 2022

47 j'aime

17