Voilà ce qui résume la série. Olivia Dunham, Peter et Walter Bishop, trois personnages attachants et charismatiques. Fringe débute sur un rythme plutôt classique, une intrigue par épisode, mais devient rapidement prenant lorsque le fil de l'histoire commence faire surface. On rencontre les personnages, puis on s'intéresse à eux et on finit rapidement par les aimer.
Les explications scientifiques des événements paranormaux par des preuves quantiques et chimiques amènent à se poser des questions sur la réelle possibilité des événements dans notre monde et rapproche le spectateur de la série. Et c'est cette proximité complétée par l'ambiance et la tension de l'intrigue qui transporte aveuglément d'épisode en épisode.
On aurait tendance à penser que la série traîne en longueur, qu'elle n'apporte des nouveautés qu'en fin de saison, mais au contraire, c'est la volonté du scénario : alors que des éléments ne semblent pas être liés, c'est à coups de bruyants rebondissements qu'ils le deviennent intimement, et pas de soucis à se faire, les personnages sont attendus au tournant.
Mais si la série est aussi saisissante, c'est également grâce au jeu d'acteur. Aucun personnage ne semble ne pas être maîtrisé. Anna Torv, interprétant Olivia Dunham, est son personnage à tel point qu'il est difficile de dissocier son visage d'Olivia par la suite.
Petit bémol cependant, par excès de budget, ou pour conclure la série sur une note différente : la dernière saison. Alors que la saison 4 avait clos la série dignement, la cinquième apporte une nouvelle intrigue plutôt gadget. Les événements sont certes liés, mais il ne me semblait pas nécessaire d'apporter un nouveau contenu à une série qui avait su ne pas décevoir en sa fin, ce qui est une grande qualité.