Ces années fantasmées

Le problème de cette série c'est qu'il ne se passe rien. Les personnages, je les trouve même pas classes, ce sont tous des carricatures de personnages des années 60, années fantasmées par les auteurs de cette série ainsi que par beaucoup de monde, et c'est d'ailleurs le seul intérêt de cette série.

Le concept ici est de surfer sur la vague de nostalgie qui touche la société dans cette fin des années 2000 (mode vintage, rétro, hipster, etc...) en proposant une sorte de critique maladroite du monde de la publicité, à notre époque de crise économique où les bases du modèle capitaliste sont justement remises en cause, et où la pub, l'incitation à la consommation joue un grand rôle. Bref. On sent tout de suite que la série a été écrite de nos jours car elle exagère maladroitement et horriblement les traits de cette époque, par exemple, la mysoginie et la place de la femme dans la société, l'image de la cigarette, et j'en passe.

Tout ceci nous est envoyé à la gueule de façon mal si équilibrée que l'histoire elle même n'a aucun intérêt et ne sert que de prétexte à en montrer plus et plus et encore plus sur les différences de ces années. Tout est bien exagéré pour bien nous foutre dans le crâne qu'on est dans les années 60, car je le répète encore, c'est le seul intérêt de la série, faire une carricature grossière et maladroite d'un temps révolu et fantasmé par beaucoup, car les années 60 vues dans cette série, ce ne sont pas les vraies années 60 mais celles dont tout le monde rêve.

Il n'y a aucune histoire intéressante. N'attendez pas à être surpris, les relations entre les personnages sont mal établies, certains sont trop gentils, d'autres trop méchant, je ne vois pas comment on peut les trouver classes. La série n'a pas de style propre, la bande originale est plutôt pas mal mais les plans et la photographie sont banals et se content de montrer platement cette reconstitution tout de même crédible.

Pour conclure, une carricature, ce n'est pas beau, au mieux ça fait rire, et au pire ça révulse, dans le cas de Mad Men, c'est encore pire, ça ennuie.