Qui n'a pas connu Salor Moon et consorts... Des jolies jeunes filles, des transformations à gogo, des sorts, des pouvoirs magiques et une mascotte adorable... Le premier épisode semble nous diriger vers une énième copie... mais il n'en est rien pour celui qui se donne la peine de regarde la suite.
En effet, la série se veut être comme un bulldozer qui déconstruit le genre du magical girl. Fini l'ambiance joyeuse et chaleureuse (quoique avec Madoka...), l'histoire est sombre et relativement morbide. Cette série fait tomber dans la déprime et le desespoir (sujet central de l'animé). La manipulation est aussi un sujet central, en effet, tout est manipulable, même le spectateur (qui possède pourtant toutes les cartes en mains).
L'auteur prend un malin plaisir à induire tout le monde en erreur. On pourrait presque que dire que tout ceci est un immense troll pour encore mieux détruire le genre du Magical Girl.
La psychologie des personnages est interessante et leur évolution l'est encore plus. Et encore une fois, le scénario est très prenant car dénué de tout cliché. Presque chaque épisode fait l'objet d'une révélation totalement inattendu. Ce qui fait qu'on en redemande encore plus.
On pourrait assimiler la série au passage à l'âge adulte et à tous les choix qui s'en suivent. Choix qui influent sur le reste de la vie. (Choix = Voeux offert par Kyuubey)
L'animation est bonne. Les parties dans les labyrinthes ressemblent à du papier coller (south park) et renforce le coté sombre (Voir les cinématiques des Alice Madness Returns, car elles sont presque du même genre). La bande son, signée Yuki Kajiura, est magnifique et colle parfaitement à l'ambiance générale de la série.
C'est une série à voir absolument, un autre chef d'oeuvre de Gen Urobuchi (ou le Christopher Nolan japonais)