Ou Harlan Coben vs Michael Connelly ou Canal+ vs France Télévision.
8 épisodes pour the Five et 10 pour Harry Bosch dont une deuxième saison passe sur Amazon alors que la deuxième saison de The Five en est juste à la réflexion.
Le scénario en est original et Harlan Coben en est le créateur et le showrunner alors que Michael Connelly n'a adapté que 3 épisodes d'un de ses bouquins, ici, en l'occurrence, c'est Echo Park et que c'est Eric Overmyer le showrunner d'Harry Bosch (Boardwalk Empire, Homicide, New York Police judiciaire).
Si le premier Harlan Coben, Ne le dis à personne a été brillamment adapté par Guillaume Canet et que l'auteur a un grand succès en Europe, à-priori bien plus qu'aux Etats-Unis, il est juste de penser qu'un scénario n'est pas un roman. Mais je serais moins sévère que l'article du Monde.
Je trouve, moi, que l'intrigue est bien menée, fidèle à ce qu'on attend d'un roman de Coben. C'est la réalisation qui peine. Tout d'abord, produit et réalisé en Angleterre, je ne sais pas situer l'action et les indices répétés dans les dialogues insistent sur le fait que nous ne sommes pas en Amérique alors qu'au contraire, j'ai trop l'impression d'y être.
J'avoue avoir dû m'accrocher et que je me suis effectivement raccrochée à l'enquête de Mark et à la curiosité qui me poussait à me demander, vivant ou pas vivant le petit frère ? Parce que côté mise en scène et réalisation, trop d'effets superflus, inutiles, avec une impression de vouloir rallonger la sauce pour tirer jusqu'au dernier épisode.
Quant aux acteurs comme Tom Cullen (Dowton Abbey), il n'y a rien à leur reprocher. Leur jeu est celui qu'on attend d'eux.
J'aurais une petite faiblesse pour Lee Ingleby vu dans un tas de séries et même dans un Harry Potter. Il est ici un des Five, donc normalement gentil mais avec un côté trouble, sombre et torturé que le lisse Mark n'a pas.
La fin, décevante, ressemble à la petite maison dans la prairie avec des effets, encore une fois, inutiles.
Pour sa part, Harry Bosch, personnage récurrent des romans aurait du moins me plaire puisque je connais la fin (que j'ai oublié) et puis Michael Connelly a perdu de son atttrait pour moi ces dernières années. Et pourtant, cette adaptation est une bonne surprise qui doit aussi beaucoup à son acteur, Titus Welliver habitué des séries mais aussi du grand écran. Il incarne ce flic solitaire dans sa grande maison qui surplombe Los Angeles, ville qu'on voit sous tous les temps et à toute heure de la journée (peut-être un peu trop).
Deux enquêtes en une, un bien beau méchant et aussi une histoire d'enfants mais sans happy end.
Verdict : j'ai préféré Harry Bosch et c'est gratuit (France 3), ce qui ne gâche rien mais hélas, France télévision ne propose pas de versions multilingue, ce qui a un peu gâché mon plaisir.