The Walking Dead
6.6
The Walking Dead

Série AMC (2010)

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Critique de la saison 1


Bon, à la base on devait parler de la saison 3 d' "Arrow", mais vu que je n'ai pas eu le courage de la terminer pour des raisons que je vous énoncerai une fois prochaine, on va désormais plutôt se concentrer sur la saison 1 d'une série de dingue, d'une série de folie. Avant de commencer à la visionner, je ne connaissais "The Walking Dead" que de nom, ne sachant guère à quoi m'attendre quand je commençais à la visionner. Et quelle série !


Une série choc, littéralement. Vraiment, j'ai jamais vu ça. Oui, bon y'a aussi "Game of thrones", mais dans le cas présent, les mecs ont opté pour le réalisme, ce qui rend l'action d'autant plus crédible, et les personnages encore plus attachants. "Walking Dead", c'est un "feuilleton" vraiment balaise, l'un des meilleurs que j'ai pu voir durant ces derniers mois. En deux semaines, j'ai presque vu les trois premières saisons, c'est pour vous dire si c'est pas le top.


Alors oui, celle-ci pourra paraître courte : six épisodes, c'est pas grand chose, c'est vrai, mais sachant que le premier dure une heure, et que chacun d'entre eux est passionnant au possible, on ne pourra qu'hocher la tête et suivre le mouvement. Quand un divertissement est à tel point intéressant et soigné qu'il en devient unique, on ne peut que le visionner pour ce qu'il propose, et non pour sa durée, certes brève. On pourra au moins poser un argument ; pas un épisode ne possède de longueur. Et puis les saisons restantes rattrapent le tir niveau longueur, c'est indéniable !


Cette première fournée serait à mon goût à tous points exceptionnelle si ses effets-spéciaux n'était pas à tel point discernable. C'est peut-être le seul détail qui pourrait gêner dans cette saison ci, le genre qui t'empêche de prendre complètement ton pied devant une scène d'anthologie, qui te gêne sans que tu puisses lui passer dessus. C'est bête, c'est sûr, mais les erreurs arrivent. Rien n'est parfait, après tout. A part cela, je dirai que "Walking Dead" possède une force unique, une force qu'elle n'hésite pas à utiliser à bon escient, et qui ne peut que me ravir.


En fait, le tout est entièrement pensé comme un film à part entière, et chaque épisode se révélerait une partie de ce métrage ci. D'accord, ça ferait long comme blockbuster, mais quand même, l'esprit est là ! C'est surtout que tout, mis à part le numérique, est proche de la perfection. La réalisation est constante et excellente, soignée et réfléchie, imaginative et purement artistique. Ça sent le film à quarante mètres, c'est magnifique.


Les scènes d'action sont parfaitement tournées, pleines de violence assumée et de sang giclé. La chair part en lambeaux, les zombies déchiquètent les humains à tout va, et les tirs fusent. Même les maquillages, et surtout eux, sont incroyables. Réalistes et généreux, comme les scènes d'action, ils redoublent d'inventivité au fur et à mesure que le temps passe."The Walking dead" est donc ce que j'appelle une série pure et dure, le genre de divertissement qui laisse purement pantois.


Non seulement l'action est d'excellente facture et les scènes d'horreur marquantes ( celle de l'hôpital est tout simplement incroyable et proche de la perfection ), mais la réalisation est également d'incroyable facture, et l'écriture est terriblement au rendez-vous. Elle est vraiment particulièrement bonne, de celles que j'avais rarement croisées dans une série. C'est le top du top 50, la crème de la crémière expérimentée, vous trouverez rarement mieux.


Oui, y'a "Game of Thrones". C'est vrai. Mais là, les mecs prennent leur temps pour poser l'action, nous présenter les personnages et instaurer une histoire crédible et convaincante, nous livrant un premier épisode qui fait réellement office de chef-d'oeuvre. Mais vraiment, c'est le genre qui te laisse bouche-bée et l'air bête. Un truc de malade, je vous dis. Et puis les mecs ont l'intelligence, que dis-je, ont eu l'illumination divine de ne pas uniquement se concentrer sur le personnage principal, pour faire la part belle aux seconds rôles. Et comme nous allons le voir, c'est un coup de génie.


Niveau acteurs, c'est le top du top de la crème de la crémière. Outre son héros, à la bouille sympathique mais que je ne trouve pas excessivement charismatique, trois acteurs se démarquent à mon goût : Michael Rooker, Merl, plutôt peu présent, Norman Reedus, Daryl, et l'excellent John Bernthal en Shane. On va pas beaucoup parler du premier, il n'est guère présent.


Les autres, par contre, sont vraiment d'excellentes surprises ( je connaissais déjà Rooker, le bonhomme à une sacré expérience dans les seconds couteaux ), à tel point que j'ai du mal à les départager. Reedus, ex-scud ( les vrais sauront ), en impose de part sa badassitude et sa superbe aura de bad guy. Bernthal, que je ne connaissais pas du tout, est vraiment impressionnant : il a un charisme fou, et même si son personnage n'est pas le plus saint des démons de cet enfer terrestre, je ne peux que lui pardonner ses péchés pour complètement acquiescer avec son jeu.


Deux acteurs qui envoient du pâté, et que je préfère au héros. Mais c'est purement personnel. Et comme je vous l'écrivais plus haut, la très intelligente démarche de particulièrement s'intéresser aux seconds rôles s'avèrent donc réellement pertinente et très bienvenue. Une sacré première saison, aussi brève qu'efficace, d'un impact bouleversant. La fin en apothéose est réellement l'apogée d'une grande épopée, que dis-je, d'une magnifique série. Le choc est trop grand pour attendre de voir la seconde saison, j'y ai plongé directement.


Critique de la saison 2


Cela fait déjà un certains moment que je n'ai plus posté de critique sur Allociné, et je m'en excuse d'avance à vous, mes chers abonnés. En fait, ce n'est pas bien compliqué de trouver le pourquoi du comment de la raison de la chose : j'ai découvert un tout autre site où je peux publier des avis et des articles sur des médias autre que le cinéma, et autant vous dire que cela me change énormément.


Pour votre plaisir, je l'espère. Mais bon, de cela, vous êtes les seuls à en être certains. Bref, aujourd'hui, c'est "Walking Dead" saison 2, et sérieux, c'était bon. Mais bien moins que la première, faut bien l'avouer. Même si cette série est un véritable coup de coeur, je dois tout de même reconnaître avoir été déçu par la seconde phase de cette saison ci. Pourquoi? Patience, vous allez l'apprendre en intégralité. Mais pas tout de suite, petit à petit, morceau par morceau, fragment de chair par fragment de chair ...


Tout d'abord, une chose est certaine dès les premiers épisodes : la série tente de durer en longueur. Et la première fois qu'on le fait, c'est très rarement bon. Et ici, c'est le cas. Dans l'écriture, je tiens à le préciser, non pas dans le reste. Tout ce qui est autre que ce point-ci est extrêmement soigné, c'est certains. Le jeu d'acteurs, par exemple, est au top. C'est pas forcément mieux que précédemment, parce que c'était au top, mais c'est franchement irréprochable, notamment dans la rivalité qui marquera la saison.


Futur Punisher, il faut bien dire que le gars fait un travail mortel. Oui, c'était volontaire. Clairement, il s'empare simultanément du casting et de la série, imposant sa marque dans la franchise. Une chose st sûre : après son passage, les choses auront changé à jamais. Et niveau développement de personnage, faut bien dire que Shane connaît un traitement de dingue par rapport à celui du comics. Il reste toujours le même au fond de lui, mais il attire bien plus l'empathie, voir même la sympathie. Devant la version mollusque de Rick, j'étais bien obligé de lui préférer Walsh.


L'interprète de Dale est lui même bon, mais le problème vient du personnage en lui même : qu'est-ce qu'il est lent, sérieux ... Pour les nouveaux arrivants, c'est très bon. Mieux, cela assène un nouveau souffle à la série. Le seul problème? Les scénaristes étant habitués à ne durer qu'une mi-saison, ils préfèrent désormais la quantité à la qualité. Et c'est cela qui gâche la saison.


Pour le coup, je suis d'accord avec la plupart des spectateurs : il est vrai que c'est bourré à cracs de longueurs et de passages inutiles. La chasse de la gamine, par exemple, prend beaucoup trop de temps. Mais, voyez-vous, ce qui sauve constamment la saison, c'est sa manière de clôturer tous ces passages inutilement étirés.


La scène de la grange est ainsi autant bouleversante que tragique : devant la beauté de la mise en scène, je ne trouvais plus mes mots, j'étais totalement pris dans le truc, j'en avais les larmes aux yeux de voir la réaction de tous ces durs à cuire ( la plupart le sont, en tout cas ) qui paraissaient désespérés comme des enfants en pareille situation.


Et justement, quand on compare la qualité de ces instants d'une rare beauté avec le foirage complet du reste, on ne peut qu'être réellement déçu. C'est triste, au final, de voir pareil potentiel gâché de la sorte. Néanmoins, j'ai tellement adoré ce qui était bon que ma note ne pourra pas être réellement objective. En même temps, cela dépendra des personnes : les passages lents ne seront pas complètement inutiles, ils nous permettront d'encore plus connaître nos personnages.


Disons qu'il faudra juste se montrer patient, parce qu'au final, la saison se terminera en apothéose, dans un déchirement, au sommet des larmes et du sang. Ainsi, les deux derniers épisodes ( ainsi que le premier, à préciser ) sont de réels chefs-d'oeuvre, me faisant lui pardonner le reste. Mais je n'ai pas pu complètement oublier ses défauts. Et pour cela, la note sera largement inférieure à celle de la saison précédente.


Parce que sérieux, une fois passée la première moitié des épisodes, faut clairement avouer que c'est dur, très dur à terminer, tellement que j'en perdais ma patience légendaire. Ouais, légendaire, tu peux pas m'teste. Dans le fond, cette saison est beaucoup plus psychologique que la précédente, et même si par moment, elle connaît l'égarement, des séquences pas toujours pertinentes, et qu'elle manque de maîtrise dans son écriture ( l'épisode sur la peine de mort ... sérieux ... ), le truc se révèlera tout aussi efficace. Dans le fond seulement. Dans la forme, c'est une toute autre histoire.


Et puis, il y a aussi les incohérences, témoin de l'approximation des scénaristes, qui manquent d'un aspect "pointu" dont jouit le comics. Bon, il en connaît aussi, mais quand même beaucoup moins. Et puis, y'a les mauvais comportements des héros. Enfin, les mises à morts, les maquillages, les effets spéciaux, la bande-son, bref, tout ce qui a fait que "Walking Dead" est entré dans les annales, n'a guère baissé d'un poil : c'est toujours aussi bon, même tant d'épisodes après. A voir si vous aimez le comics, et la première saison. Sinon, ce n'est pas la peine. Pas du tout.


Critique de la saison 4


Les quelques séries que j'ai regardées ces derniers temps m'ont largement fait relativiser sur la qualité de grands nombres d'oeuvre que j'ai vues par le passé. "Walking Dead" fait partie de celle là. Loin de moi l'envie de dire que c'est mauvais, parce que je n'en pense pas un traître mot, mais j'ai récemment fait le constat qu'en fait, il y a beaucoup mieux, et surtout, il y a beaucoup plus logique et cohérent.


Pour commencer, cette quatrième saison est légèrement moins bonne que la précédente; moi intense, très différente, elle laisse surtout l'impression de traîner en longueur pour offrir du temps supplémentaire à la série, qu'elle ne rattrape pas trop vite le comics, dont elle se détache d’ailleurs avec brio. Prenant ses distances avec l'oeuvre de Kirkman, elle parvient à devenir un poil différente, y gagnant grandement, notamment lors d'épisodes basés sur des personnages absents du comics ( je pense notamment à celui de Daryl et Beth, mais nous en reparlerons sûrement ).


Et justement, si cette saison parvient à prendre son indépendance avec tant de talent, c'est principalement grâce au travail d'écriture, tout de même meilleur que celui de la saison 2, extrêmement décevante. Et puis, comment pourrai-je ne pas apprécier le travail fourni, puisque la saison est presque entièrement basée sur mon personnage préféré ( depuis que Jon Bernthal a quitté la série ), Daryl.


L'on en apprend enfin plus sur son passé, et sa personnalité prend une nouvelle tournure : Dixon devient encore plus attachant, et bien plus humain. Je pense que c'est notamment dû aux retombées de la saison 3, marquant un grand coup dans l'esprit et le coeur de chacun des personnages ( à mon sens l'une des meilleures saisons qu'a connue la série à ce jour ).


Et ce désir d'encore plus se concentrer sur Daryl se remarque notamment à l'épisode précédemment cité, où Daryl et Beth disent adieu à leur ancienne vie. La symbolique est magnifique, et fait preuve d'imagination et de finesse. C'est beau, à la limite du magnifique et du virtuose; en somme, c'est un régal, un plaisir coupable auquel je goûte sans cesse.


Pour continuer sur la rédaction de la saison, il faut tout de même lui reconnaître un aspect psychologique très poussé, bien plus que précédemment : les personnages touchent le fond, nous permettant ainsi d'entrer sans retenue dans leur psyché. Autres que Daryl et Beth, on les connaîtra tous mieux, faisant grandement avancer la série dans les rapports qu'ils entretiennent.


Une phase psychologique que l'on n'aurait pas soupçonnée, alors que le gouverneur revenait, offrant un grand dynamisme à l'oeuvre. C'est donc dans la deuxième partie de la saison que l'on verra le changement de cap de la série, loin des effets pétaradants des fusillades habituelles. Et puis sérieux, les deux épisodes sur le gouverneur, complètement inventés, sont de véritables chefs-d’œuvre, exact contraire de deux épisodes terriblement tristes qui s'enchaînent vers la fin de la saison, et d'une force rare. J'ai pleuré comme un bébé.


L'on regrettera cependant un début de saison un poil trop long ( c'est ce qui arrive lorsque l'on inclue trop de personnages, les gars ), et même si la série semble s'étirer en longueur, cela ne me dérange pas; tant que c'est intéressant, pourquoi devrait-on s'en priver? Je comprends aisément que l'on n'aime pas, mais moi, j'adore. Surtout la fin, jouissive comme pas deux.

FloBerne
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le 5 sept. 2015

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