"My words are weapons, and I'm steppin' to the silent. Wakin' up the masses, but you, claim that I'm

Quelque temps après avoir aiguisé ses rimes auprès du groupe Digital Underground, Tupac sort son premier album. Bien que ce soit l'album qui s'est le moins vendu de sa discographie, il est tout de même certifié disque d'or aux US.


Cet album lui a valu beaucoup de controverses. Notamment avec le vice-président des États-Unis, Dan Quayle, qui a proclamé que cet album n'a pas sa place dans la société américaine. Les politiciens, aidés par les médias, disaient qu'il faisait l'apologie de la violence alors qu'il ne faisait que mettre en lumière des problèmes de société, décrire ce qu'il voyait et dénoncer la responsabilité de la société américaine d'une jeunesse laissée à l'abandon.
Ces textes résonnent comme des convictions politiques. Ils ont été fortement influencés par sa famille et son entourage. Sa famille militait parmi les Blacks Panthers (mouvement révolutionnaire afro-américain formé entre les années 60 et 70 par Bobby Seale et Huey P. Newton, reprenant les idées de Malcolm X des années 50 à 65). Sa jeunesse a donc été bercée par la lutte, la révolte et l'injustice. Ses valeurs et son amour pour la poésie font de ses textes de rap l'arme la plus puissante au monde.


Les thèmes qu'il aborde sont malheureusement d'actualité aux États-Unis, comme dans la chanson "Trapped", où il décrit les injustices et la brutalité non-fondée que certains policiers font envers la communauté noire. La brutalité policière est un thème récurent dans cet album. Le fait de reprendre des textes hors contexte ou simplement de rapper sans mentionner explicitement qu'il s'agissait que des ripoux peu avoir lieu à des confusions. Comme ce qui était le cas avec "I Don't Give A Fuck". Dans cet album, il est beaucoup dans le constat. Il retranscrit des faits qui se passe dans son entourage ou des faits qu'il peut lire dans le journal comme par exemple dans la chanson "Brenda's Got a Baby" où il s'inspire d'une histoire vraie. Dans lequel il parle de la grossesse d'une adolescente vivant dans le ghetto et les conséquences tragiques. Tupac est l'un des premiers rappeurs à parler de problèmes de femmes. Aussi, il fait une critique envers la société américaine dans "Words of Wisdom" ainsi que le système éducatif qui omet de citer un homme important tel que Malcolm X. Bref, beaucoup de thèmes abordés qui reste tout de même cohérents.


Musicalement, les samples sont oldschool et ils ne marquent pas comme d'autres on pu le faire. Sauf pour le titre "Part Time Mutha", qui ressemble fortement à "Part Time Lover" de Stevie Wonder qui, même après 25 ans, passe toujours bien. On retiendra de cet album le discours qu'il véhicule et ses paroles engagées.

nooh-chan
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le 13 janv. 2016

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