L'album de The Prodigy le moins aimé par les fans, ce qui reste pour moi, l'un des plus grands mystères. Ok, cet album vient après la bombe The Fat Of the Land qui a crée un séisme sur la scène électronique et qui a donc mis la barre très haute. Au niveau du retentissement, AONO avait donc très peu de chances d'égaler son prédécesseur (surtout qu'au vu des critiques quant au single Baby'S Got A Temper sorti en 2002, c'était très mal engagé. Je peux également comprendre que certains soient déçus de ne voir que Mr Liam Howlett aux commandes de cet album. Néanmoins, il a toujours été seul dans le processus de production des tracks du groupe.
Pour moi, cet album est l'un des meilleurs qu'ait pu réaliser Liam Howlett.

Cet album est pour moi l'un (si ce n'est "le") des meilleurs albums qu'ait pu réaliser Liam howlett. C'est surement le plus abouti au niveau de la recherche de son et, combinant de manière plus intelligente le rock, l'électro et le hip-hop, s'inscrit logiquement dans la continuité de The Fat Of The Land. En clair, c'est un Fat Of The Land amélioré qui pour ma part n'a pas vieilli comme certaines tracks de ce dernier. Liam Howlett reste un des plus importants innovateurs de la scène électronique.
Ce qui rend particulier l'album pour moi, c'est l'ambiance choisie qui y règne tout au long des 12 morceaux, une ambiance brulante permise par un son extrêmement bien travaillé par Liam Howlett.
Dés le premier morceau (morceau phare de l'album), Spitfire, le ton est donné, l'ambiance définitivement marquée. Accord de guitare ultra lourd avec derrière, la voix ultra sexy de Juliette Lewis. Au bout de 30 secondes, le drop arrive. Une grosse batterie accompagne cet accord et s'ajoute à cette structure une voix criarde, hurlant en boucle "If I Was in the World War II, they'd called my Spitfire" suivie à chaque fois d'un son de synthé à la mélodie arabisante. On transpire, on a chaud. Et ça ne s'arrête pas avec Girls et Memphis Bell, des morceaux plus axées électroniques qui mettent en valeur les immenses qualités de producteur de Liam Howlett. Hot Ride et Juliette Lewis nous invitent ensuite à faire une balade en montgolfière dans une ambiance brulante permise par les différents riffs de guitare et des sons de sirènes. On continue à avoir chaud et ça ne cessera pas avant la fin de l'album. Que ce soit Medusa's Path, Phoenix, Action Radar ou encore Shoot Down, on a l'impression de se trouver en plein milieu d'un western ou d'un désert aride. Même, The Way It Is (on y entend un sample de Thriller de MJ) et You'll Be Under My Wheels dont on pourrait penser à la première écoute qu'elles n'ont pas leurs places dans l'album (des rythmiques assez différentes des autres, des influences plus groovy, funky (j'ai envie de dire dancehall pour You'll Be Under My Wheels), revêtent au final le même son et la même ambiance, présents dans tout l'album.

Always Outnumbered, Never Outgunned est surement l'album le plus original de The Prodigy, marqué par une ambiance et un son particulier (qui m'a plu) que l'on ressent du début jusqu'à la fin. Objectivement, Always Outnumbered, Never Outgunned n'a pas révolutionné la scène électronique (The Fat Of The Land a fait ce travail en étant un des premiers à combiner aussi bien l'électro avec le hip-hop et rock) mais bien que Liam Howlett ait eu à faire à des choix quant à l'ambiance et aux mélodies, cet album reste le plus abouti du groupe quant à la recherche de son. On verra après que Invaders Must Die n'a pas réussi à arriver à la cheville de cet opus.
Leo_Paichard
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs albums de musique électronique

Créée

le 9 juin 2014

Modifiée

le 9 juin 2014

Critique lue 346 fois

7 j'aime

1 commentaire

Leo_Paichard

Écrit par

Critique lue 346 fois

7
1

D'autres avis sur Always Outnumbered, Never Outgunned

Always Outnumbered, Never Outgunned
MarcPoteaux
4

Critique de Always Outnumbered, Never Outgunned par Marc Poteaux

A force de l’attendre, cette arlésienne, on se demandait si Mr Liam n’avait pas recruté Mr Axl au chant…Mais bon, le nouveau Prodigy est là, et on ne va pas cracher dessus, même si la patience a...

le 17 déc. 2012

Always Outnumbered, Never Outgunned
Pish
6

Critique de Always Outnumbered, Never Outgunned par Pish

Son très gras, plus riche que sur les albums précédents - on sent l'évolution technologique. Cependant, l'album est un peu faible par rapport au reste de la discographie du groupe.

Par

le 20 déc. 2011