Astronaut par Strangeman57

      Début des années 2000, Duran Duran, 25 ans de carrière, est en pleine période de réhabilitation par la nouvelle scène musicale. Ça tombe bien, les deux Taylor reviennent et cet Astronaut sera donc le fait de la formation originelle. Fini le brouillard des années 90, le soleil est de retour sur cette galette de 2004, à l'image du premier single « (Reach Up for the) Sunrise », sur lequel Nile Rodgers est venu également passer une tête. Les retours sont bons, la presse s'enthousiasme ; Epic Records finiront par les signer pour cet album et les suivants.
  Les couleurs sont à nouveau positives, preuve qu'ils n'ont jamais été meilleurs qu'en écrivant des refrains enjoués, les synthétiseurs se marient aux guitares dans une production claire et épurée, parfois trop pétaradante mais typique de l'époque : les producteurs Don Gilmore (Avril Lavigne et Linkin Park à leurs plus grandes heures) et Dallas Austin (TLC, Pink et Gwen Stefani) n'y sont pas pour rien. Même les titres les plus sombres, post-11 Septembre oblige, possèdent de belles lueurs. Et on retrouve presque – je dis bien presque – le niveau de leurs 80’s. Après quelques réécoutes, même les moins bons des titres finissent par gagner en charme. Vite fait, mes préférés : « Nice » pour son mélange vocoder/chant sur les refrains, la ballade « One of those Days » comme des relents de leurs plus belles ballades 90’s ou encore « Taste the Summer » parce que je fond toujours face à des hooks aussi simplistes. « Bed Room Toys » et « Finest Hour » annoncent eux les futures collaborations RN'B avec Justin Timberlake.
  Et bien voilà, il aura fallu le retour de la bande originale pour redonner un coup de boost à leur carrière et ce n'est ici que le début de la renaissance.  Astronaut ne rencontrera pas un succès public fou mais la critique reconnaîtra enfin qu'ils sont très bons dans ce qu'ils savent faire le mieux, de la Pop-Rock d'été aux hymnes uniques et imparables.