Musique victimo-masturbatoire ou le paradigme ultime et imperfectible de la dialectique nihiliste

Oui parce que moi aussi je peux m'amuser à en faire des tonnes avec les mots.
Rien de plus facile.
Alors pourquoi deux sur une échelle si courte ?

Parce que quand même, il faut en avoir des couilles pour débiter de telles élucubrations, et assumer derrière.
Parce que quand même, ils ont mis les moyens, et l'image de leur clip est pas dégueu'.
Parce que quand même, leur instru, il y a moyen d'en faire quelque chose non ?
Parce que merde quoi, c'est bien marrant de regarder la version longue entre amis, ça fait plus rigoler que n'importe quelle bêtise qui passe à la télévision. Alors merci pour ces moments de bonheur s'il vous plait.

Moi ça me fais penser à un travail d'art plastique, mais attention, un beau boulot. J'aurais été le prof, je leur aurais mis 20. Après tout moi aussi j'ai fais un film pour mon bac d'art plastique. Ce qui me manquait c'est les moyens de faire une belle image et un bon son. C'est dommage... quand j'y pense...zut.
Oui j'ai mis 2 parce qu'ils sont deux, ils le méritent bien.

Si je devais à tout prix les défendre je dirais que ce n'est pas de leur faute, qu'il ne savent pas ce qu'il font. Qu'il ne savent pas ce qu'il disent. Qu'ils n'ont pas eu la chance de trouver de réels problèmes pour les mettre dans leur texte, et qu'il sont obligés d'extraire de leur esprit ces formules alambiquées et improbables pour faire signifier cette souffrance interne si intense. Tu la sent, cette souffrance qui trouve son origine dans l'ennui ?

Oh et puis ça suffit les compliments, j'arrive plus à en trouver.
Comment faire une synthèse de cette abomination culturelle ?
La tache n'est pas aisée, tant chaque plan est gratuit, tant chaque parole est vide de sens.
Mais j'ai envie de comparer le clip au ready made.
Si le ready made à un avantage certain sur ce clip, c'est qu'il est si simple que l'on peux dire à peu prêt n'importe quoi sur lui. Sur une crotte de chien par exemple, on remarquera très vite la couleur, la forme, l'odeur, et puis on imaginera ce que l'objet suscite au delà de lui même, à savoir le chien qui à pondu cet étron, le temps de séchage de ladite merde, et tout ce que sa nature, et ce que la simple évocation de sa dénomination représente pour notre culture. On peux en dire, des choses, sur une merde de chien.

Le problème de Blizzard c'est que c'est saturé d'informations inutiles. Et on sera bien avisé d'essayer de trouver du sens, que ça ne servirait qu'à se donner mal à la tête. Aucun premier degré pour alléger toute cette lourdeur, malheureusement.
Quand on à rien à dire, autant que ce soit minimaliste, qu'on puisse imaginer quelque chose, comme avec une crotte de chien. Mais là non, on nous bassine avec des "tu m'entends, le blizzard ?" après ils escaladent maladroitement un pauvre tilleul qu'a rien demandé à personne, après ils remontent sur leur bécanes, après l'autre le double alors son pote est pas content, après on nous fait une crise existentielle sur la plage en baragouinant je ne sais quelle...je ne sais quoi, et ça lui donne envie de se baigner, d'accord. Ils squattent un manoir abandonné, ils font connaissance avec les vaches enfin bref...

Tantôt comique
Tantôt colique...