Blunderbuss
7
Blunderbuss

Album de Jack White (2012)

Le 2 février 2011, les White Stripes annoncent leur séparation. Une journée qui commença mal pour moi car c'était en effet l'un de mes groupes phares, un groupe qui me suivait depuis des années et sur lequel je me basais pour parler de musique... Mais une bonne nouvelle arriva quelques semaines plus tard et vint éclaircir le tableau : Jack White préparait un album solo.
Vous imaginez donc que j'attendais 'Blunderbuss' de pied ferme, surtout depuis quelques semaines. J'essaye d'éviter d'avoir trop d'appréhension avant d'écouter un album, en général, mais il m'a été impossible de ne pas mettre la barre très haute cette fois-ci. Jack White est, pour moi, le plus grand guitariste du 21ème siècle et le digne héritier des Guitar Heroes du 20ème tel que Jimmy Page ( on comprendra que j'ai aimé 'it might get loud' ) ou autres.
C'est donc chargé de préjugés ( positifs, bien sûr ) que je commence l'écoute de 'Love Interruption', la première chanson dévoilée de cet album. Et là, Ô rage, Ô déception, je ne savais que faire. Mais qu'est-ce donc que cette chansonnette à trois francs six sous dont le chant féminin n'est pas sans rappeler la collaboration avec Alica Keys ? Jack White commencerait-il à tourner en rond ?
Mais non, ce n'était qu'une « fausse piste », une petite blague pour effrayer les fans de la première heure. Car seulement quelques jours après, on me présente 'Sixteen Saltines' comme étant un petit brûlot rock qui vaut le détour. Et là... C'est le drame. Trois ou quatre accords, des grosses guitares, un chant à la mord-moi-le-nœud... On croirait entendre une mauvaise B-Side des Hives. Rajoutez à cela un break composé de sons ultra-synthétiques qui rappellent cette fois-ci les Dead Weather, autre collaboration de JW, ainsi que des samples de boites à rythmes plus que passables – et probablement trop recherchés – rendant ainsi le résultat plutôt inaudible.
Et enfin, l'album arrive. Je me consacre alors à son écoute attentive parce que, même si les premières chansons dévoilées m'ont fait peur, je reste quand même un fan boy invétéré du troisième homme. Malheur, malheur... Mes craintes se confirment. On obtient un mélange douteux White Stripes/Dead Weather, avec des passages mélodiques qui reprennent quasiment note pour note certaines chansons des Stripes, et ces passages de grosses guitares aux sons computeresques tels qu'on a pu entendre sur 'Cut like a buffalo' ou encore 'treat me like your mother' des Dead Weather. De plus, le chant que Jack adopte sur cet album semble ne pas coller du tout à l'ambiance. On entendrait presque parfois un « MC », et, même si je n'ai rien contre le hip-hop, ça ne s'embrique pas correctement sur les mélodies folk/rock de 'Blunderbuss'.. Au final, les seuls passages intéressants sont les soli de guitare, mais là encore, rien de bien neuf, Gretsch, Big Muff, Whammy, et roule jeunesse. C'est beau, ça claque, mais c'est déjà vu.
Alors forcément, j'en attendais peut-être trop de Jack White, mais je pense que j'en avais le droit. Il avait jusque-là toujours réussi à me surprendre. Que ça soit à l'intérieur même des White Stripes ( Get behind me Satan, putain ! ), ou encore par ses autres projets. Il semble qu'on commence à tourner en rond... Et pourtant, il y aurait eu bien des façons de surprendre le fan de la première heure. Au hasard : des influences soul ( Black Keys... ), jazz, ou encore un Opera Rock ( Decemberists... ). Les moyens de se mettre en danger ne manquaient pas.
13 titres répétitifs, sans grand intérêt, qui s'enchainent mal. On en arrive là. Dommage.
Farewell
4
Écrit par

Créée

le 28 avr. 2012

Critique lue 793 fois

6 j'aime

1 commentaire

Farewell

Écrit par

Critique lue 793 fois

6
1

D'autres avis sur Blunderbuss

Blunderbuss
Nhoj
7

Incognito.

Composée de 13 titres relativement courts, cette œuvre a l'audace de visiter avec cohérence des styles variés - avec tout de même une large prédominance Folk. Si le premier extrait dévoilé en avance...

Par

le 16 avr. 2012

7 j'aime

1

Blunderbuss
Farewell
4

Une grande déception, au final.

Le 2 février 2011, les White Stripes annoncent leur séparation. Une journée qui commença mal pour moi car c'était en effet l'un de mes groupes phares, un groupe qui me suivait depuis des années et...

le 28 avr. 2012

6 j'aime

1

Blunderbuss
GagReathle
9

That's right you got me shakin' !

Titre alternatif : "He does what he damn-well please" Le 2 Février 2011, les White Stripes annoncent ce que tous leurs fans redoutaient depuis de longs mois (longues années?) sans se l'avouer. Quatre...

le 1 août 2013

6 j'aime

2

Du même critique

Blunderbuss
Farewell
4

Une grande déception, au final.

Le 2 février 2011, les White Stripes annoncent leur séparation. Une journée qui commença mal pour moi car c'était en effet l'un de mes groupes phares, un groupe qui me suivait depuis des années et...

le 28 avr. 2012

6 j'aime

1

Bad Monkeys
Farewell
8

... And justice for all.

Il a quelques années, au détour d'un rayon de bibliothèque, je fis la connaissance de Bad Monkeys, troisième roman de l'américain Matt Ruff. Mon regard fut d'abord attiré par ce titre, B.A.D...

le 6 juin 2011

3 j'aime

The Amazing Spider-Man
Farewell
1

Le flegme de Marc Webb.

Copie quasi conforme du premier Spidey de Raimi. Ridicule. Inutile. Des clichés en trop, d'autres qui font défaut ( "un grand pouvoir..." ) Bref, à éviter.

le 14 juil. 2012

6