Avant toute chose, rappelons quand même que Neat Beats possède, grâce à son album Cosmic Surgery, la plus belle couverture d'album ever. Aussi, il donne des titres trop classes à ses sons, ça tue.
Comment on va qualifier sa musique d'ailleurs ?
Du vrai Abstract Hip-Hop, ou du Trip-Hop peut être. Bref, c'est un truc avec hop dedans. Et ça tue².
Neat Beats ne nous fait pas voyager, il nous fait flotter. Flotter dans un univers qui est vide et calme, à l'instar de la pochette. Qu'est ce que c'est bon putain.
Alors le mec en gros, déjà : il a en stock la blinde de samples vocaux, de discours ou de dialogues de films qu'il balance un peu comme il veut mais ça colle toujours bien avec son univers.
Cet univers se creuse au fil de l'album sans jamais nous prendre pour un con. On arrive à voir de plus en plus loin, mais au final, on ne fait que flotter dedans. C'est ce qui est voulu de toute façon et ça tue²².
On remarque qu'il sait y faire avec les samples de piano, qu'ils soient à l'endroit ou à l'envers (bon à l'envers c'est ce qui donne tant cette dimension "spatiale"). Il arrive à bien les mélanger pour se créer son truc perso, sa recette qui marche à tous les coups. Quand il rajoute ses samples de batterie bien dégueulasses qu'il hésite pas à torturer dans tous les sens ("Why Would We Need Brakes?") et ses bassline discrètes, là tu te mets à flotter avec rythme en plus. Nan mais sérieux écoutez moi "One for the Road, Two for the Vast Cold Vacuum of Space" et osez me dire que c'est pas fabuleusement samplé tout ça. Sans même te taper un drum break ou une basse, il te crée un univers en pompant une boucle de piano inversée et une voix qui te transporte trop.
Mais la véritable preuve de son génie, c'est sans nul doute "Science is my Girlfriend". Suffit de l'écouter quoi, c'est samplé et mis en harmonie de façon divine, merde moi j'arrive pas à faire ça.
Et putain le début de "Turning on the Large Hadron Collider". Un génie ce type.
On peut ressentir ses influences type Flylo dans des sons comme "Video Game Characters" ou encore "Kung Fu of the Astronaut Drunkards" qui sont dominés par un beat bien mis en évidence, ainsi que d'une utilisation évidente d'instruments électroniques.
"I Love You Vashti..." ça veut un peu dire qu'il a samplé Vashti Bunyan ce salaud, ça sonne trop bien. L'idée de ouf quoi. J'espère que c'est elle qui t'aime maintenant vu c'que tu as fait avec sa voix. Dans "... I miss you so much (parts 1, 2 & 3)" c'est elle aussi. J'AI RECONNU LA GUITARE. MÊME A L'ENVERS JE LA RECONNAITRAIS T'AS ESSAYER DE ME LA METTRE.
Oh et puis merde, inutile de relater toutes les techniques utilisées dans cet album. Plongez vous dedans et rentrez dans son univers fermez les yeux rêvez réécoutez le à l'infini et voilà
En toute objectivité, je dirais que c'est le meilleur album du monde. Non je déconne mais bon il est génial ce type et j'me suis toujours pas lassé de son monde quoi. Quand j'veux prendre mon pied avec comme seul accessoire mon casque audio bah je sais quel album j'dois lancer.
Faut l'écouter de préférence la nuit, allongé, les yeux fermés. Ou à poil dans l'espace, ça c'est le mieux.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Top 10 Albums