Impossible d'être réellement objectif à l'écoute d'Electric Wizard pour moi, tant ils arrivent à se renouveler à chacun de leurs albums.
Dopethrone est certainement l'album le plus violent, le plus chaotique et le plus fédérateur du groupe. L'expérimentation la plus péchue du groupe. L'album le plus marquant de l'année 2000. L'album que l'on écoute toujours en 2013 en se disant "Quelle pêche !! Quel son !! Quel groove !!", un peu comme un bon vieux Pantera.
Le premier morceau s'ouvre sur un gros slap de basse qui annonce tout de suite ce dont il va être question ici : De la puissance, du son lourd mais du son brut. Dire que Vinum Sabbathi n'est que l'introduction de cet immense monolythe. Viens ensuite Funeralopolis. 8 minutes 43 d'une montée orgasmique que peu de groupes pourraient délivrer. A titre de comparaison un peu hasardeuse, même les meilleurs groupes de post-rock n'ont jamais été capable de délivrer une telle montée. Et cette voix ! Et ce solo de guitare qui vient directement de l'autre bout de la galaxie !
Les titres qui suivent sont d'une lourdeur assourdissante. Noir comme le plus noir des hivers scandinaves. Cette basse et cette batterie nous assoment par leur puissance, tandis la guitare de Jus Osbourn nous guide vers le côté pyschédélique de leur musique.
Puis vient le couplé final We Hate You et Dopethrone qui finissent cet album mythique. Dopethrone possède certainement l'un des riffs les plus marquant de toute la discographie du groupe (un peu comme Return Trip), répété à tue-tête tout le long du morceau en modifiant uniquement sa hauteur et le choix d'en faire un accord barré ou non. Tout cela encore portés par la voix de Jus hypnotique ..
Je pourrais faire une thèse sur cet album tant je le trouve innovant et n'ayant pas pris une seule ride même en 2013. A écouter d'urgence si vous voulez découvrir LA pépite d'un croisement improbable entre doom / métal et stoner.
