Columbine, un groupe toujours aussi éclaté

“ -Columbine, c'est une référence au massacre qui s’est passé dans ce lycée aux Etats-Unis, le 20 avril 1999 ?

-Oui, mais c’est surtout une grosse référence au film Elephant. Pas pour faire une apologie de la tuerie mais plus pour le flow du film, son esthétisme et la psychologie des deux gars. C'est une ode à l'adolescence. Tout ce que tu peux vivre pendant cette période là. Tout ce qui tourne autour de la période scolaire. C'est souvent l'origine du mal, des pensées sombres pour certains jeunes. La Columbine c'est aussi une fleur, et nous on l'associe à la fleur du mal. Et si tu veux aller plus loin dans le délire tu prends la Colombe, synonyme de paix et INE, ton numéro étudiant…"

Après un 1er album en 2016 intitulé Clubing for Columbine en 2016, le collectif rennais nous revient avec un nouvel album. On y entend cependant que les voix de Foda C et de Lujipeka (à l'exception du titre Été triste où nous pouvons entendre Chaman et Yro, 2 autres membres du groupe.

Et s'il y a une chose flagrante à la première écoute, c'est bel et bien que cet album est tout juste audible. Les mêmes thèmes (solitudes, cours, sexe, vie d'avant et petite nouveauté, passage à une pseudo-célébrité) reviennent constamment. Les prods sont relativement banales, ni entraînantes, ni prenantes. Aucune ne vous marquera. Leurs flows, perdues entre des paroles d'adolescents qui n'ont jamais voulue grandir ainsi que quelques références (redondantes évidemment sous prétexte de faire assimiler "leur univers") plus que "pétées" oserai-je dire ne font qu'avorter un charme qui aurait pu se créer.

Je déconseille fortement cet album. Vous auriez l'impression d'entendre votre adoslecent légèrement attardé essayer de rapper sa misérable vie sur une instru à 2 pistes. 4/10, éclaté, mérité, Enfants terribles, cela sera sans moi.