Chaque jour ma vie est plus courte que la veille

C'est le premier album de Benjamin Biolay que j'écoute. Comme beaucoup de français j'imagine, l'image de bobo parisien aux cheveux plaqués en arrière de Biolay me rebutait pas mal, alors quand il a sorti Comment est ta peine avec ce style très pop, ma curiosité a été suscitée.

L'album a deux gros problèmes : la voix de Biolay et des choix d'arrangements parfois pas heureux. Les sons de clavier sont souvent horribles, et c'est dommage parce que la section rythmique est globalement très réussie, avec pas mal de reverb sur les guitares qui ont quand même un son assez pur, et une batterie qui sort souvent du poom tchak habituel tout en gardant un rythme binaire entrainant. Et je précise bien que je parle de batterie car lorsque des boîtes à rythme sont utilisées, ce n'est pas top. Un comble pour un album bien mixé avec un super son de basse et de guitare comme ça. Quant à la voix du chanteur, je trouve qu'il n'est pas toujours très juste ou met trop d'intensité dans sa voix sur des passages juste incohérents de ses chansons.

Ceci dit, une fois qu'on met ces deux défauts de côté, c'est plutôt cool. Les textes, c'est du sous-Gainsbourg, mais c'est pas mal comme sous-Gainsbourg. Les mélodies ne sont pas très élaborées mais pas désagréables à écouter, il y a des trouvailles discrètes, mais des trouvailles quand même.