Heartbound
6.9
Heartbound

Album de Dream on Dreamer (2011)

La scène post-hardcore moderne étant blindée de chez blindée il faut posséder un petit je-ne-sais-quoi de magie pour que les gens ne se lassent pas de certains groupes. Très prometteur, Dream on, Dreamer possède ce fameux gri-gri. J'avais été agréablement conquis par leur EP « Hope« et cet album, comme toute deuxième production, a l'étiquette « confirmation » scotchée sur lui. C'est ce LP qui nous dira si oui ou non « Hope » n'était qu'un coup de chance.

J'ai lu une critique négative qui déclarait simplement sa déception à l'écoute de cet album, et honnêtement après deux morceaux (intro exclu) je n'étais pas loin de désespérer. Finalement ils nous balancent les trois meilleures pistes d'affilé pour relever le niveau et ça va tout de suite mieux. « A Path of it's Own » combine parfaitement le combo violence vocal d'une part et ambiance émotionnelle de l'autre, c'est le meilleur morceau de l'album. On pourrait dire que « For What You Believe in » « déboite bien » si on devait résumer rapidement, mais comme on a un peu de temps je vais développer. Comme le précédent il représente le parfait mix emo/puissance, je retrouve enfin le DoD qui m'avait plu sur « Hope ». J'ai lu récemment qu'un groupe de metalcore aujourd'hui n'était rien si la clean voice n'assurait pas, et bien là elle assure, elle assure même carrément et on voit la différence. La troisième tête de ce triangle n'est autre que « Taking Chances, Breaking Free », un peu expérimental par ses riffs, ils tentent d'aller au delà des limites imposées par les codes du genre, ça marche plutôt pas mal même si le morceau s'affaiblit dès qu'il retourne à des sonorités plus « classiques ».

Les petits australiens sont finalement parti avec ce concept de faire une musique touchante et légèrement expérimentale, tout en gardant une identité metalcore véritable. Je pense qu'ils ont conscience que s'ils restent dans des bases standard en terme de metalcore ils ne sortiront jamais du lot et n'auront jamais l'occasion d'exprimer leur potentiel. Ainsi ça balance des riffs post-punk/emo-punk, du piano, des passages dubstep (furtifs mais présents) sur « Downfall » et « To the Lost ». « Lifestream » sert d'outro à l'album, la piste est chargée émotionnellement et elle me donne d'intenses frissons (c'est peut-être lui le meilleur morceau de l'album d'ailleurs).

Un album qui s'avère mieux que prévu, et un beau succès pour Dream on, Dreamer. J'attends leur live au batofar avec impatience.
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le 27 déc. 2011

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