Une première observation sur Holy Fire, outre le fait que la pochette est abominable comparée aux deux précédents opus de Foals, consiste à affirmer que cet album est probablement la plus grosse déception de ce début de 2013.
Parmi les fans de la première heure, nombreux sont ceux à avoir souhaité de tout leur cœur que les anglais ne tombent pas dans le piège de trop vouloir donner dans la pop soupesque comme le laissait un peu trop présentir le pourtant excellent Total Life Forever.
C'est bien malheureusement ce qui se produit ici, Foals ayant l'inélégance de livrer un album passable aux mélodies quelconques, aux effets de remplissage évident, et d'un criant manque d'inspiration.
De l'énergie des débuts, il ne reste en Inhaler qu'un single banal, sans âme, avec son refrain directement puisé dans une pentatonique à la Tom Morello et son final artificiel (pourquoi ces inesthétiques overdubs de batterie ?) rappelant Miami, et Providence, belle pièce math-rock à l'efficacité non négligeable.
C'est malheureusement trop peu pour rendre l'écoute de l'album agréable, et surtout pour occulter un manque flagrant de prise de risque, tant le quintet d'Oxford semble s'être reposé sur ses acquis.
Une dernière chance de réconciliation réside dans le fait de voir le groupe sur scène, leur réputation s'étant en partie construite sur des prestations de haute volée.
D'ici là, on persistera à écouter TLF et Antitodes avec déjà un soupçon de nostalgie à la pensée de la meilleure période de Foals.