L'été imprimé sur disque !

Déjà, moi, je suis d'un tempérament intransigeant dès qu'on parle de reprises. J'ai toujours pensé qu'elles étaient inutiles, car toujours impersonnelles, et je méprise carrément les artistes qui ne font que ça, excepté Yves Montand et Gregory Lemarchal, simplement parce que leurs réinterprétations les justifie. Mais voilà, il y a les chanteurs de la variété française, et Laurent Voulzy. L'objectif du disque est clair: ambiance doux, évoquant la plage, les feux de camp, la guitare.... le soleil musical pour bercer nos étés, en voiture ou en terrasse... tout en rendant hommage à ses chansons préférées. Programme très alléchant ! Au final, je n'ai que deux reproches à faire à ce disque: Voulzy ne reprend que des gros tubes intergénérationnels (mais là c'est mon côté intransigeant cité plus haut qui reprend le dessus !), et la reprise catastrophique de "Light my fire", le chef d'oeuvre des Doors. Tout le reste est nickel. Soit c'est beaucoup mieux que la version originale ("evreybody's got to learn sometime", où Voulzy a eu l'intelligence de changer l'atmosphère tout en gardant son essence, et surtout "derniers baisers" qu'il a transformé en grande chanson), soit c'est encore mieux (la reprise de "Santiano" est la meilleure réadaptation musicale pour une chanson que j'ai entendu de ma vie !), soit c'est du même niveau ("Clair", avec l'harmonica remplacé par des sifflements). Le tout, effectivement, dans une ambiance, la plupart du temps festive, mais aussi de temps à autre mystique et mélancolique. Comme des vacances d'été, quoi. Y' avait que Voulzy pour réussir à faire ça.