Quand tu crois que t'es Bart, mais t'es monsieur Burns

Après le fantastique Chant des sirènes, Orelsan est enfin de retour en solo. Et surprise, y'a un duo avec Maître Gims, un autre avec Nekfeu et enfin un duo avec Stromae. Bon disons-le tout de suite, ces trois là n'apportent pas grand chose au disque, ça fait plus business qu'autre chose. Mais globalement, ce disque m'a laissé perplexe. Sur le premier morceau, j'ai cru ressentir les frissons que j'ai ressenti à ma première écoute de Suicide social, le discours sincère d'un type comme tout le monde, quelque chose qui me parle quoi. Et puis les morceaux s'enchaînent et je n'en retiens pas grand chose. Je grimace un peu à l'écoute des instrus de Skread. Y'a toujours eu un côté cheap dans ces instrus, mais c'était plutôt savoureux sur les albums précédents (je compte aussi les Casseurs Flowters dans le lot). Là ça ressemble à du Stromae et à tout ce qu'on se coltine à la radio aujourd'hui (pour ceux qui ont encore le courage de l'écouter).

L'autre point faible du disque, c'est les textes. Si certains morceaux fonctionnent à merveille de ce côté, certains titres paraissent vides. Comme si le rappeur n'avait rien à dire mais avait quand même des punchlines à balancer (et elles ne sont même pas marquantes en plus). Alors oui, je parais probablement dur avec l'album ici, mais c'est un premier ressenti, et ce n'est pas un mauvais disque.