J'adore Thomas Fersen, sa voix, sa musique, son univers. Voilà résumé tout ce que je pourrais dire si j'étais pressé. Alors on respire deux secondes, on met la musique et on écoute...

Ce qui ne peut vous échapper de prime abord, c'est cette voix enrouée, éraillée, je ne sais comment on dit, vous voyez cette voix qui semble racler les parois, une voix de crépis en somme, à la fois dure et roulante. Quand on finit de l'accepter, elle devient entêtante. Et puis surtout à nulle autre pareille.

La musique quant à elle, use d'instruments classiques. Sur cet album, les airs sont souvent jazzy, avec piano. Ya un violon qui traine ici ou là. On passe des moments extraordinaires, sous des émotions très diverses, gaies ou mélancoliques, sur des rythmes très lents, ou au contraire très entrainants et percutants. Bref une musique très riche, variée, inventive.

Et puis les textes sont écrits dans un très beau français. C'est ciselé, plein de petits filaments qui paraissent d'abord fragiles mais au final sont d'une grande solidité. Une musique qu'on retient ou qui nous retient. Facilement identifiable. Ces "ronds de carotte" est un de mes albums préférés de Fersen.
Alligator
9
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le 30 déc. 2012

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