Presque une perfection...

Cinq années ont passées depuis le dernier album du groupe New-Yorkais, l'album éponyme du groupe. Est-ce un retour réussi ? (avec le titre de ma critique, c'est un grand oui)

MGMT, très anciennement The Management, s'est vu propulsé sur le devant de la scène avec leur premier album Oracular Spectacular porté par les titres Kids, Time to pretend ou encore Electric Feel. Cet album a attiré un très large public ce qui ne plaisait pas forcément au duo qui n'ont jamais souhaité l'image de groupe à tubes. On l'a assez bien compris avec leur second opus Congratulations qui se veut être une oeuvre a écoutée d'une traite, qui est d'ailleurs époustouflant. Le troisième album sorti en 2013, l'oeuvre éponyme comme s'il souhaitait montrer que MGMT c'est ça, du psychédélique et de l'expérimental à fond. Les critiques étaient mitigées, qu'en est-t-il pour ce quatrième album ?

Nous nous retrouvons déjà devant une pochette un peu spéciale et pour ma part intrigante à cause (ou grâce) à ce visage masqué à l'expression étonnée puis ce titre, Little Dark Age (LDA) qui signifie, Petit Âge Sombre, intrigant ? Pour moi oui.
Dix titres nous sont proposés pour environ 45 minutes d'écoute alors mettons notre casque ou notre chaine hi-fi, l'album attend !

She Works Out Too Much :
Dés le départ, on se voit être embarqué dans des sonorités très années 80 avec une ambiance joyeuse et qui nous plonge facilement dans l'album (contrairement à l'album précédent). Une voix planante, refrain féminin, synthétiseur, tout est super et l'album commence sur les chapeaux de roues ! (Je ne sais pas vraiment pourquoi mais cette chanson me fait toujours penser à Video Killed The Radio Star de The Buggles, très bonne chanson à l'occasion)

Little Dark Age :
Un des meilleurs titres de cet album, c'est simple, on est à la limite du chef d'oeuvre, c'est si bien fait ! On est de suite plongé dans une sorte de mélancolie noire qui nous fait imaginer peut-être les pires choses possibles, chacun vit la musique à sa façon, la ressent à sa façon et c'est pareil pour la suite.

When You Die :
Après l'explosif Little Dark Age, When You Die se veut être plus doux, plus calme et c'est vraiment bien plaisant car chaque titres nous rappellent plus ou moins les autres albums, là où les deux premiers nous font penser à Oracular Spectacular, celui-ci se rapporte plus à Congratulations. Personnellement j'ai mis plus de temps à l'apprécier que les autres titres peut-être car il est un poil lent ? C'est à voir.

Me and Michael :
Vous commenciez à vous endormir avec When You Die ? Vos yeux s'ouvrent en grand dés la première note ! En effet, Me and Michael, titre qui fait très vintage presque kitch et too much mais c'est totalement le but recherché par les deux compères et cela sonne vraiment très bien, est vraiment très réussie. C'est comme un minuteur de joie et de bonheur qu'on peut remettre autant qu'on le souhaite, un titre dansant, un peu disco, un peu pop, un peu electro, c'est génial. On se retrouve dans une balade sur un nuage à regarder le monde en bas.

TSLAMP :
Après l'émerveillement, le retour à la réalité. TSLAMP qui signifie Time Spent Looking At My Phone, une musique parlant des gens qui ne regardent plus le monde et la réalité mais obstinés par leur smartphone et la virtualité. Dans cet album, je vois comme un triangle de musiques moins accessibles que les autres, et celle-ci en fait partie avec deux musiques dans les suivantes, c'est un peu le triangle MGMT (album éponyme expérimental). La chanson est douce, assez lente avec une bonne mélodie, du MGMT.

James :
James n'est pas sans rappeler Me and Michael ou When You Die, et justement, on a l'impression d'une certaine fusion de ces deux musiques. L'ambiance de When You Die avec le style mélodique de Me and Michael. Si vous aimez les deux autres, comment ne pas aimer celle-ci ?

Days That Got Away :
Ici, on se retrouve avec le second côté du triangle. En effet, cette instrumentale plonge dans une ambiance assez sombre plutôt envoutante.

One Thing Left To Try :
Vous avez dansés sur Little Dark Age ou Me and Michael ? Alors dansons une troisième fois ! En effet, cette huitième piste ne nous plonge pas, elle nous noie dans les années 80, les synthétiseurs et surtout dans la bonne humeur. Non sans rappeler She Works Out Too Much, c'est un des points forts de la fin de l'album.

When You're Small :
Alors là, ce n'est pas compliqué, on ne va pas passer par quatre chemins, c'est la musique la plus mauvaise de l'album et aussi celle qui termine le triangle. En soit, elle n'est pas mauvaise, mais ici, dans cet album qu'est Little Dark Age, c'est vraiment dommage, c'est l'élément perturbateur et c'est à cause de cette chanson que je ne mets pas la note maximale... Pour expliquer un peu plus, la musique est lente, très lente mais contrairement à When You Die et James, elle est très terne. C'est le maillon faible.

Hand It Over :
Malgré un petit incident en route, cette dernière piste clôture vraiment bien l'album, un goût mélancolique est là mais aussi un goût de fin. Avec une mélodie vraiment belle et des chœurs omniprésent, c'est ce qui s'appelle finir en beauté.

En conclusion, je dirai que c'est un super retour qu'a fait le duo, une vraie perle. Si l'album avait été composé de neuf titres, donc sans When You're Small, cela aurait été, pour moi, un chef d'œuvre. Il est évident que je vous le conseil !