Dire que je suis critique envers la carrière solo du Prince of Darkness ne serait qu'un euphémisme parmi d'autres. Tout ce qu'il touche seul se transforme en soupe et ses quelques bons morceaux sont noyés dans une masse informe et sirupeuse de morceaux trop mal arrangés, ou arrangés par un sourd manchot. Ce n'est pas qu'il n'y a pas de qualité ou d'envie (qui suis-je pour juger ces critères ?), c'est juste que quand on me dit "Ozzy", je pense direct à "Iron Man" ou à "Snowblind" (peut-être "Mr.Crowley", ouais, allez), et pas "Revelation (Mother Earth)" ou "Goodbye to Romance". Bref, j'ai toujours préféré le Ozzy de Black Sabbath au Ozzy-tout-seul. Cela dit, j'ai eu peur avant la sortie de "13". Eh ouais, après tant de temps tout seul, Ozzy aurait pu prendre n'importe quelle direction et s'y tenir fermement. Mais non, bizarrement, cet album a été une renaissance, mais comme je l'ai chroniqué, je vais pas le refaire ici.

Autant dire que j'étais plutôt sceptique quant à la qualité sonore de cet album. Encore que les noms des zikos te calment direct et font quasiment office de supergroupe plutôt que "mecs qui jouent pour Ozzy". Zakk Wylde, Robert Trujillo, Mike Bordin et John Sinclair. Autant dire qu'avec Ozzy qui chapeaute le tout, ça devrait être de la dynamite. Et ouais, je crois que c'est ça. Une bombe H, même. Oui, je sais qu'en parlant du Budokan, c'est pas terrible comme analogie. Que ce soit le jeu tout en pinched harmonics de Wylde (qui est sa marque de fabrique) ou le groove monstrueux de Trujillo, tout nous compresse. Le sommet de cet album est certainement Mr.Crowley, qui dégage une énergie hors du commun. Des morceaux plus mous et nettement moins efficaces (de mon point de vue de mec qui déteste ce que fait Ozzy en solo, ou presque tout), comme No More Tears (ce riff de basse composé par Mike Inez est juste époustouflant) qui se dégage de son atmosphère sirupeuse pour devenir un morceau efficace et qui en jette.

Ce live est certainement le meilleur album d'Ozzy à ce jour, il est sûrement aidé par l'atmosphère live et par le niveau des gars qui tiennent la baraque derrière, mais toujours est-il qu'il fait le job et qu'il est impressionnant. Si je ne devais garder qu'un album d'Ozzy, ça serait celui-ci, le groupe transcende tous les morceaux qu'il joue. Même le final, Paranoid. Même celui-là. C'est dire la qualité de jeu et de puissance.
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le 1 oct. 2014

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Lucas Hueber

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