Après des années de virtuosité, Armstrong finit par se blesser gravement les lèvres durant les années 30, ce qui a légèrement tendance à compliquer sa carrière. Il abandonne dès lors ses "Hot fives" et "Hot seven" pour jouer avec un big band, un grand orchestre typique de l'ère du swing et sur lequel il peut se reposer pour éviter de malmener sa bouche meurtrie. Il perdra cependant de sa superbe, jusqu'à ce retour assez triomphal, à la fin des années 40.

De nouveau accompagné par un petit groupe de dixieland, les "All-stars" et maitrisant pleinement sa nouvelle façon de jouer, Pops enregistre tout un album de reprises du compositeur de blues, W.C.Handy. Le résultat m'a semblé agréable, étant bien plus amateur de blues que de jazz, même si je n'ai pas été terrassé par l'originalité du mariage des univers. Car oui, je suis resté dans un territoire connu après mes écoutes des oeuvres de jeunesse d'Armstrong. Si je ne suis finalement toujours pas converti à ce style plein d’énergie mais un brin répétitif et toujours au bord de la saturation (vous ai-je déjà dit que moi et les cuivres... oui ? désolé!), les pistes m'ont toutefois parues parfaites en musique de fond, ce qui n'est pas la manière dont j'ai l'habitude d'écouter de la musique, mais bon... Seule la toute première piste, St. Louis Blues, m'a semblé au dessus du lot. Remarquez bien que le reste est surement tout aussi bon, mais aura beaucoup plus de mal, je crois, à marquer des oreilles aussi peu habituées que les miennes.

Ici s'achève mon parcours avec Pops. Je continuerai par contre ma lente initiation au jazz avec Count Basie et l'ère du swing...
Amrit
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le 15 juil. 2014

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