Qu'est-ce que je connaissais de Nirvana il y a encore deux ans de ça, rien, si ce n'est l’indétrônable et surjoué "Smell Like Teen Spirit" ou encore le moins Mainstream "Come As You Are" et puis c'est tout.

2 foutus titres dont je me suis delecté pendant des années sans avoir eu la quelconque force d'écouter le reste de la discographie de Nirvana. Puis je me suis résolu à écouter cet Unplugged, après tout, j'étais tombé sur cette chanson "The Man Who Sold The World" et j'avais bien kiffé.

Best choice ever. Cet album m'a changé, je n'aurais jamais cru pouvoir découvrir un Kurt Cobain aussi calme, serein, talentueux et capable d'inspirer une énergie aussi bienfaitrice auprès du public et moi-même avec quelques chansons.

Dans cet album, Kurt se dévoile à nous avec la plus grande franchise à travers des musiques loin des clichés habituels et c'est ça qui donne la force à cet Unplugged. Je pense qu'il serait passé à côté s'il n'avait été bourré que de classiques de Nirvana joué et rejoué sur nos radios.

Kurt donne à cet album un degré de complicité avec celui qui l'écoute assez fort et le fait est que ce sentiment de complicité, je le retrouve difficilement sur d'autres albums pourtant classiques de ma collection. J'ai le sentiment d'être avec lui, de le comprendre, de sentir sa douleur à travers ses mots (Something In A Way notamment), de partager ses peines et joies.

Il n'y a pas une seule chanson que je retirerais de cet album, l'ensemble est d'une solidité sans failles, un album complet où Kurt se délivre une dernier fois à nous pour notre plus grand plaisir et notre plus grande tristesse puisqu'il s'agira du dernier enregistrement avant la mort, quelques mois plus tard d'un des plus grands artistes de tous les temps.

La chanson finale "Where Did Yoy Sleep Last Night" est l'apogée finale d'une saga qui a durée 5 ans, 5 ans de souffrance, de voyages interminables à se demander si un jour, on finirait par se sortir de toute cette merde mais dans le fond, cette merde n'a jamais quittée Kurt. La douleur qui transpire de la voix de Kurt dans les dernières secondes du morceau nous porte, nous balance émotionnellement contre les murs, un allée simple, pas de retour, vers la souffrance, la séquelle finale d'un homme perdu qui, honteux de sa détresse, son désespoir, tourne le dos au public en espérant que tout s'arrête. Putain, j'm'en tire les cheveux tellement son désespoir prend aux tripes. Kurt ne se sentait pas capable de faire un Encore après cette chanson, il savait qu'il ne pouvait dépasser cette fusion émotionnelle qui le liait, lui et sa vie à travers cette putain de chanson si simpliste dans ses lyrics et pourtant si forte dans la tristesse qu'il peignait à travers celle-ci.

Définitivement un de mes plus grands classiques, si ce n'est le plus grand. Bordel, merci Kurt d'avoir existé. Je ne cherchais pas de héro mais t'es arrivé de nul part et m'a fait croire en quelque chose. Tu m'as fais revivre enfoiré et pour ça, je ne peux que te remercier.
LesterBangs
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Créée

le 28 oct. 2013

Modifiée

le 27 janv. 2014

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LesterBangs

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