Intriguant de beauté

Deuxième round pour le trio londonien. Trois ans après l’envoûtant "If You Leave", Daughter revient avec "Not To Disappear", véritable petit bijou.

Premier morceau de cet opus, "New Ways" donne le ton. Plus électronique que "Youth" ou "Smother", il annonce un disque qui fera la part belle aux instruments auxquels la douce voix d’Elena Tonra viendra ajouter profondeur et sincérité. La londonienne d’origines irlandaises et italiennes nous délivre une fois encore des paroles emplies de mélancolie et d’une beauté saisissante. Les quelques mots en italien sur "Numbers" ajoutent la touche finale à un titre sublime où la batterie du Français Remi Aguilella apporte amplitude et émotions.

Si sur le fond "Doing The Right Thing" reste folk, il confirme le tournant plus electro pris par le groupe. Proche des sonorités de The XX ou encore Son Lux, ce nouvel album gagne en maturité. On sent l’influence de l’expérience live qui rend "Not To Disappear" plus intense que son prédécesseur. Sur "No Care", plus pop rock, le Suisse Igor Haefeli s'en donne, quant à lui, à coeur joie avec des distorsions de guitare réussies.

Ainsi, chaque plage se déguste comme un bonbon que l’on fait fondre sur notre langue pour en garder le gout délicieux le plus longtemps possible. Ecouter Daughter, c’est se plonger dans un bain d’émotions où se conjuguent force et vulnérabilité, mysticité et sincérité.

Intriguant de beauté, "Not To Disappear" fait partie de ces albums que l’on doit écouter plusieurs fois avant d’en saisir toutes les nuances et les particularités.

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