Nothing But The Beat, excrément commercial ?

Une musique qui est célèbre n'est pas forcément un morceau de merde. Halte aux préjugés contre les stars et autres artistes célèbres, halte au mépris face à tous les morceaux qui passent à la radio, halte aux débits de conneries qui sont balancés sur David Guetta, entre autres.
Pourquoi soudain ce sentiment de devoir se différencier se généralise-t-il ? Pourquoi veut-on toujours se distinguer avec mépris de ces "autres" dont on ne s'est en réalité jamais vraiment éloigné ? D'où vient donc ce snobisme infondé, cet air hautain d'adolescent en crise à la recherche de son identité ? "David Guetta, pfff, trop mainstream !"
Je ne défends pas ici les qualités techniques et musicales de Nothing But The Beat, en particulier du CD1. En revanche, peut-être faut-il arrêter de penser que le plus grand DJ du monde ne sait pas faire de musique, et comprendre pourquoi il scinde son album en deux disques, l'un plus classique, l'autre plus technique. En réalité, David Guetta a su entendre son public, et proposer une musique à la fois accessible au plus grand nombre d'une part, et plus élitiste d'autre part. En proposant une musique dont il savait qu'elle plairait, il n'a pas fait un acte commercial, mais il a élaboré en fonction des attentes de chacun, sans par ailleurs vraiment changer sa ligne musicale engagée sur les derniers albums. Démagogie ou garantie de succès ? Plus certainement la volonté de proposer ce qu'il a toujours fait, depuis l'époque même où la France n'a pas su le reconnaître, et le désir de se renouveler grâce aux nouveaux horizons que lui ont offert la notoriété et l'expérience. Sa musique n'est ainsi pas commerciale, elle est commercée.
Bref tout ça pour dire que la majorité n'a rarement entièrement tort, et que malgré la surexposition médiatique de son oeuvre qui finit par lui nuire, David Guetta reste incontestablement un des artistes électro les plus accomplis, et que les claque-merde hautains qui se permettent de cracher sur l'album se le disent : se distinguer n'est pas forcément faire preuve de distinction, et ce n'est pas parce que c'est aimé qu'il faut le dédaigner.