Satisfait du travail du Floyd pour son premier film, More, Barbet Schroeder propose au groupe de signer la bande-originale de son deuxième film, La Vallée. Le Floyd accepte, bien qu'il soit en pleine préparation de l'un des plus importants albums de sa carrière, Dark Side of the Moon. Et on sent bien que les quatre garçons sont occupés à autre chose...
Soyons francs, l'écoute de cet album/OST est plus que dispensable. Rien de véritablement mauvais: en fond sonore planant, c'est toujours agréable. Mais il n'y a rien à gratter sous la surface, à part peut-être au niveau des paroles de Wot's...uh the deal, de Stay et, dans une moindre mesure, de Free Four. Le premier est une vision de la vieillesse assez peu commune pour un groupe dont les membres ne sont pas encore trentenaire; le second est une intéressante présentation d'une perte de mémoire (à cause d'une maladie ?) qui donne à un homme l'envie de redécouvrir sa femme; le troisième démarre pour de bon l'obsession de Waters pour son père, jamais connu, qui innervera ses prochains travaux.
Musicalement parlant, Stay, toujours, me semble la piste la plus intéressante, particulièrement grâce au refrain assez lyrique. Mudmen balance un riff très sensuel et Childhood's End propose la dernière chanson Pink Floyd 100% Gilmour avant très longtemps. La piste qui sonne la plus "rock" de tout l'album, même si on est loin d'une quelconque frénésie...
Impossible de se concentrer sur le reste, ça remplit parfaitement son office de fond sonore planant, mais c'est tout. On est carrément dans l'anecdotique pour un groupe de la trempe du Floyd. Le gros morceau arrive quelques mois plus tard, un album au prisme qui a quelque peu fait tomber dans l'oubli, non sans raison, cette gentillette bande originale...