Le numéro 1 de 2018 ?

Papa Emeritus III est mort, vive Papa Emeritus IV.. Et non !!! Le cardinal Copia et son coup d'état a eu raison de cette succession. Nouvelle figure de Tobias Forge dont l'identité fut révélée à cause de toute cette histoire de procès pour droits d'auteurs totalement inintéressante. Prequelle est donc le successeur de Meliora, 3 ans après. Là où Ghost est fort c'est que ces trois années ont été riches sans pour autant lasser l'auditeur. On a en effet eu droit au EP "Popestar", puis à "he is", chacun avec leurs qualités pourtant discutables et à un live par contre vraiment très bon. Et voilà, Prequelle arrive, sans que nous ayons eu le temps de souffler réellement.

Premier constat ? Le son se veut plus moderne, on passe dans des influences cette fois ci plus eighties du fait de la non utilisation de l'orgue Hammond et on frole même parfois avec des sonorités FM. Ce n'est pourtant pas une déception, loin de là. Car ce disque, lors de la première écoute, vous offrira quelque chose de vraiment extraordinaire : un plaisir immense. Surtout lorsqu'on ne s'y attend pas vraiment. On aurait plutôt tendance à se dire "tiens, un nouveau Ghost, cool, aller on va voir ce que ça donne", et là, on va de surprises en surprises. Ce nouveau son plus eighties, plus FM, l'utilisation d'un saxo sur le titre instrumental "Miasma" en sont de parfaits exemples. Et arrive la fin, sans qu'on s'en aperçoive, et là on s'en repaye une tranche. Parce que mine de rien, cet album est court, très court. Après il vaut mieux de l'efficacité sur une courte durée que beaucoup de longueurs. Mais quand c'est de cette qualité là, ces 36 minutes sonnent beaucoup trop courtes. Du coup, on écoute cet album en boucle et le danger de lassitude en devient d'autant plus grand. En revanche ce disque sera un des gros favoris pour le disque de l'année de tous les référendums de sites fin décembre prochain. Parce que l'accueil est très bon depuis sa sortie, beaucoup de personnes en parlent, même sur des sites non spécialisés et, surtout, qu'il est bourré de qualités. D'ailleurs, Ghost est assimilé à un groupe de metal, mais est ce réellement le cas? Oui, et non.. Peut être bien, ou pas.. Difficile de se prononcer. Ce qui est sur c'est qu'il s'agit d'un pot pourri vraiment intelligent et bien construit car il pourra s'adresser à un public beaucoup plus large.

Pour conclure, ce disque est excellent, très bien produit, on quitte les seventies pour toucher les années 80 dans l'influence, et malgré des touches FM on reste scotchés du début à la fin. Un grand prétendant pour le disque de l'année ! Mention spéciale également à cette pochette sublime et bourrée de détails, que l'on peut admirer de longues minutes durant sans s'en apercevoir. Au top !