Purpose
5.8
Purpose

Album de Justin Bieber (2015)

Les Confessions de Jean-Jacques Bieber

Il faut prendre au sérieux cet album. Ridiculisé par de nombreux scandales ces dernières années, Justin veut changer. Il veut devenir un meilleur Bieber et nous le fait comprendre. A peine la lecture de l'album démarrée avec I’ll Show You, Justin nous lance “My life is a movie and everyone’s watching”. Ce morceau est la pierre angulaire de son album où il évoque son rapport difficile avec la célébrité juvénile et la sur-exposition médiatique. (“This life’s not easy, I’m not made out of steel / It’s like they want me to be perfect / Don’t forget that I’m human, don’t forget that I’m real”). Suffit de jeter un coup d’œil à la pochette de l'album pour voir la virage christique que prend Justin.


Même si je ne m'intéresse pas vraiment aux états d’âmes et frasques de Justin, ce morceau produit par Skrillex réussit très bien dans le délire rédempteur de la célébrité mal aimée et dépréssive. Le clip est d’ailleurs réussi, et lui enlève son aspect de super-célébrité: pas de filles, pas de danses sensuelles mais juste un Justin esseulé, perdu, et toujours aussi mal sapé, qui a l’air minuscule et insignifiant dans l’immensité des grands espaces de l’Islande. Le trip part un peu trop loin sur des morceaux comme Life is Worth Living ou Purpose. Y’a des mecs que je plains plus que lui tout de même, mais je le comprends, être célèbre, ça doit être chiant.


Ce n’est pas un album triste pour autant. Au contraire, le Canadien veut montrer qu’il n’est plus le garçonnet au minois de collégien mais bien un artiste RnB plus sophistiqué. Après le brumeux I’ll Show You, on retrouve les plus gros succès commerciaux de l’album: What do you mean ? et Sorry. Une petite basse par là, une ligne de synthé par ci et une voix plus posé, plus suave et moins haute qu’auparavant, et on obtient un bon combo pour de pop efficace teintée de sonorités tropical-house. Comme dans Where are U now?, l’influence avec Diplo et Skrillex n’est que bénéfique et nous donne des titres plus SpringBreakeriens qu'auparavant.


La deuxième partie de l’album est plus inégale. Moins Bieber est personnel dans l’écriture de ses morceaux, plus ces derniers deviennent génériques et remplaçables. Cependant, tout n'est pas à jeter. Il troque les grands noms du RnB (Usher, Ludacris, Sean Kingston) pour des featurings plus innatendus comme avec les rappeurs Big Sean, Travis Scott et Nas.


En définitive, Justin n'est pas seulement devenu écoutable, on peut même s'avancer en disant que sa musique n'est pas si mauvaise. Je n’aurais pas pu imaginer quelque chose de mieux. On est loin du détestable Baby. Reste à voir si c'est bien lui qui a du talent ou ses collaborateurs. En tout cas, le virage est amorcé. Patientons donc pour voir ce que le Canadien peut nous proposer dans le futur.

OG_LOC
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le 12 déc. 2015

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