En 2016, la scène stoner est saturée de groupes venant de tous horizons, la plupart proposant une resucée des classiques du genre à la sauce 70's. Et autant le dire, la très grande majorité de ces groupes est sans intérêt, quand ce n'est pas pire. Alors quand on trouve un groupe qui semble présenter un beau potentiel, on a envie de le soutenir. C'est le cas pour moi avec 1000mods, groupe grec auteur pour l'instant d'un beau parcours, que ce soit sur leurs deux premiers albums ou sur les Eps sorti entre. C'est peu de le dire que je les attends au tournant, ne sachant tout de même pas trop quoi en attendre, car leur musique, au delà de qualité évidentes, notamment mélodique (le morceau Vidage sur le premier album par exemple), ne brille cependant pas par son originalité, et le risque de lasser en ressortant des recettes déjà éculées pouvait survenir avec la sortie d'un troisième effort.


On va tout de suite dissiper les doutes et répondre à la question fatidique: ce Repeated exposure to... est-il bon? Il l'est assurément, et plus encore. Car le trio se surpasse ici et franchi un pallier pour venir s'imposer définitivement comme une référence actuelle sur la scène stoner, ni plus ni moins. C'est simple, chaque morceau est un tube. Dès le premier morceau, "Above179", on se prend une claque, et une irrésistible envie de bouger la tête se fait ressentir, notamment sur le fantastique refrain. Survient immédiatement "Loose", longue chevauchée de plus de huit minutes parfaitement maîtrisée. Le rythme s'accélère avec le furieux "Electric Carve", avant que "The Son" vienne calmer le jeu dans la foulée. Il s'agit ici du gros morceau du disque, qui avec sa mélodie imparable, ses passages acoustiques de toute beauté et ses solos impeccables est appelé à devenir un classique du genre. Seulement quatre morceaux et la messe est déjà dite. La suite sera un poil moins marquante mais toujours de très bonne qualité.


En huit titres et cinquante minutes, 1000mods écrase toute la concurrence dans le genre, et livre l'un des albums les plus jouissifs de 2016. Bien sûr on pourrait jouer au jeu des ressemblances, pointer du doigt une nouvelle fois le manque d'originalité, mais ce serait se tromper de cible, en plus d'être totalement inutile et futile. On a ici accès à autre chose, le groupe fait preuve d'une maîtrise bluffante, d'un feeling incomparable aussi qui le rend différent, plus attachant. On tient ici un disque qui fout une patate incroyable et qui ne peut laisser indifférent à son écoute si l'on est sensible à ce genre de musique. Une grande réussite!

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le 24 mai 2017

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