Une créativité au service d'un "jazz opéra" aboutit

C'est en visionnant un live de Dhafer Youssef (compositeur/chanteur Tunisien) en quartet pour "Jazz sous les Pommiers (2010)" que j'ai pu observé Tigran Hamasyan à l'oeuvre. Au cours de ce live, Tigran Hamasyan fut remarquable, il prend un bel "espace" pour servir les compositions de Dhafer Youssef. A la découverte de cet album, je me suis invité dans les compositions surprenantes et créatives de Hamasyan. A l'image du "rock opéra" du cultissime groupe de Freddie Mercury (Queen), on appréciera ici un jazz moderne (quasi fusion) assimilable à du "jazz opéra", avec de multiples variations d'arrangements et de tempo / beat. C'est un album où le batteur a dû beaucoup s'amuser. Certaines mélodies, orchestrations et certains arrangements demandent du temps (plusieurs écoutes) pour être appréciés à leur juste valeur ("The Poet" / "Erishta" / "Drip"), mais on deviendra vite complètement fan de ces tracks "surnaturelles". On sera également touché par de magnifiques ballades comme "Lament", "Seafarer" ou encore "Pagan Lullaby". La chanteuse arménienne Areni Agbabian, qui intervient sur plusieurs tracks cités plus haut, accompagne avec brio son compatriote. Lui compose la terre et le feu, tandis qu'elle vous apporte l'eau et le vent.